Lettre de Préfasse : été 2022
Sommaire
♦ Mai Ly, vacances studieuses au CUEF de Grenoble
♦ Accueil de Mai Ly dans les familles de Préfasse en juillet
♦ Deux anciennes Préfassiennes deviennent docteures : Hai et Huong
♦ 60eanniversaire du Département de français
♦ Les souvenirs de Huu Tho et Thât anniversaire du Département de français
♦ 25e anniversaire de la coopération Préfasse-Ulis (1997-2022)
♦ Publication d’un Livre d’or numérique
♦ Événement ! Une femme à la tête du Département de français !
♦ Colloque international du 26 août à l’ULIS
♦ Tremplin pour le Vietnam, un diplôme universitaire unique en France
♦ Joëlle et Alain, membres de Préfasse, à Hanoï
♦ Le coin des arts et des sciences
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• Mai Ly, vacances studieuses au CUEF de Grenoble
Lundi 4 juillet, Mai Ly entame ses quatre semaines de formation au CUEF de Grenoble. Elle rédige actuellement son journal dans lequel elle en fera le bilan.
Pendant la première quinzaine, elle a suivi le stage FP-FLE (Formation de Perfectionnement pour professeur·es de FLE) qui portait l’intitulé : Motiver les apprenants à travers des activités créatives (niveaux A1 à C1).
Une dizaine de collègues chaque semaine, originaires d’Europe (Allemagne, Espagne, Tchéquie, Hongrie, France) et d’Afrique (Cap Vert). Des femmes uniquement la première semaine et deux hommes la seconde : féminisation du métier oblige !
Bonne ambiance, des échanges amicaux avec les formatrices et formateurs. Un rallye pour découvrir Grenoble le mercredi 6 entre 18 h 30 et 20 h, dont Mai Ly est rentrée très excitée de tout ce qu’elle avait vu et appris, notamment grâce aux commentaires de Vincent, formateur culturel au CUEF. Une soirée à la Bastille entre collègues.
Des journées chargées débutant à 8 h et ne se terminant pas avant 16 h. Et la fatigue liée à la chaleur car les salles de cours ne sont pas climatisées !
Deuxième quinzaine, pas de FP-FLE. Mai Ly est inscrite au stage Langue et civilisation françaises. Cours en matinée seulement de 8 h 30 à 12 h 30. Après-midi à la bibliothèque.
• Accueil de Mai Ly dans les familles de Préfasse en juillet
► Hébergement – Pendant ces quatre semaines, Mai Ly a séjourné successivement chez Régine et Jean-Claude, Marie-France et Maurice, Serge et Bernadette puis de nouveau chez Régine et Jean-Claude la quatrième semaine. Les week-ends et le 14 juillet ont permis la détente nécessaire à travers des activités gastronomique, culturelle ou sportive !
► Vendredi 8 juillet – Lan, Nicolas, Fleur et Paul sont arrivés de Lyon pour le week-end. Lan Doan-Geimer a été étudiante dans la même promotion que Kim, Canh Linh, Thu Ha 77 et Dam Thuy. Nous nous connaissons depuis son arrivée à Grenoble en octobre 1999 lorsqu’elle est venue suivre des cours de maîtrise, c’est ainsi qu’on disait à l’époque. À l’époque, elle travaillait en littérature, sur Zola notamment. Puis elle a bifurqué vers la maintenance des systèmes informatiques bancaires. Elle est maintenant consultante.
► Dimanche 10 juillet, repas amical sous le signe des spécialités franco-vietnamiennes, pour permettre à Mai Ly de connaître les familles de Préfasse chez qui elle allait séjourner. Lan s’était chargée des plats vietnamiens !
Cakes salés et mousses diverses sur blinis, à l’apéro
Banh cuon
Nems
Chariot de desserts : salade de fruits, gâteau moelleux, kouign-amann breton
Par chance, il faisait chaud, mais pas trop, ce qui nous a permis de profiter de cette journée préfassienne. Nous étions 14 à table avec des plats préparés par les un·es et les autres.
► 17 et 18 juillet – Week-end à Saint-François Longchamp en Maurienne, à 1800 m d’altitude
Il faisait un temps extraordinaire et 10 degrés de moins qu’à Grenoble. Le bonheur ! Vers 20 h, sur la balcon où nous prenions l’apéritif, il faisait presque frais, « froid » pour Mai Ly !
Une première balade nous a conduits vers le lac des Tritons depuis le col de la Madeleine (2000 m) où nous avons vu le Mont-Blanc. Une seconde, le dimanche, vers le lac Blanc et le lac Bleu.
Ces noms évoqueront des souvenirs à plusieurs Préfassiennes venues à Saint-François avec Marie-France et Maurice. De même que la photo de luge !
J’avais apporté mon ordinateur ce qui nous a permis de repartir quelques années en arrière autour des images de Saint-François, semblables et différentes.
►24 et 25 juillet – Week-end à Vichy chez Thu Ha et Gilles
Il faut presque quatre heures de train TER pour aller de Grenoble à Vichy via Lyon Part-Dieu et changement de train. Mai Ly a quitté Grenoble le vendredi à 14 h 49. Gilles l’attendait à la gare de Vichy. Après quelques courses au supermarché, ils sont arrivés à la maison de Bellerive-sur-Allier pour préparer le barbecue.
Samedi, balade dans les rues de Vichy, la source des Célestins. Déjeuner dans un restaurant indien. Dîner en famille avec les parents de Gilles. Samedi à la piscine. Le temps passe vite. Il faut reprendre le train pour Grenoble. Lundi, reprise des cours au Cuef.
• Deux anciennes Préfassiennes deviennent docteures : Hai et Huong
Félicitations !
Hai est la Préfassienne 2007, que je connais depuis qu’elle était étudiante, dans la même classe que Thanh Hoa, Préfassienne 2012.
Sujet de la recherche : « Cohérence textuelle en français et applications pédagogiques. »
Une longue période du travail intense pendant laquelle elle a pu bénéficier du soutien de son mari, de ses parents et beaux-parents pour les tâches familiales et la garde de son fil
Soutenance privée en septembre 2021 avec un jury composé de membres vietnamiens, français, belge et suisse qui lui ont demandé de restructurer sa thèse. Marathon de trois pour mener ce travail à bien avec l’aide de ses promoteurs (comme on le dit en Belgique) afin de.
Enfin soutenance publique le 8 juin 2022 en présentiel et à distance sur l’application Zoom. « Lors du procès-verbal de la soutenance, tout le monde était content pour moi, surtout ma promotrice qui est venue de Belgique pour y participer. Elle a été soulagée en me disant que je suis la 4e docteure vietnamienne et la dernière sous sa direction, car elle partirait à la retraite cette année. Elle a signé le diplôme devant moi et j’attends maintenant le retour de celui-ci avec la signature du recteur de l’université. »
Huong est la Préfassienne 2017, que j’ai connue lorsqu’elle était étudiante et qui a dû, elle aussi, trouver l’énergie pour mener sa recherche tout en s’occupant de ses deux enfants.
Sujet de la recherche : « Élaboration d’une approche pédagogique, basée sur la perspective actionnelle pour l’enseignement du français du tourisme aux étudiants du département de français de l’ULIS. »
Huong entourée de ses collègues et de membres du jury
à l’ULIS. Hai est en robe rose, à droite
• Les 60 ans du Département de français – Trois jours de fête et de rencontre les 26, 27 et 28 août
Les préparatifs de l’événement ont occupé les professeur·es une bonne partie de l’été. Organisation d’un colloque, prise de photos des locaux, des enseignant·es et des étudiant·es afin de donner une belle image du Département.
Je découvre sur Facebook des photos de jolies femmes en ao dai. – C’est une répétition pour les 60 ans, me dit-on. – Ah, je pensais que c’était un concours de mannequinat !
• Les souvenirs pour Huu Tho et Thât, professeur·es retraité·es
► Huu Tho a commencé ses études en 1966
« Le Département a toujours fonctionné pendant “la guerre d’escalade” américaine. Pour éviter les bombardements, on s’est installés à la campagne, loin des villes.
Ma première année (1966) s’est passée dans un village à 50 km à l’ouest de Hanoï : les cours se faisaient dans une salle aménagée dans le sol (mi-souterraine, mi-aérienne), le toit était couvert de chaume, les murs en torchis. Ce sont les étudiants qui assurèrent principalement la construction. Les conditions de vie et d’études étaient difficiles certainement.
Le problème c’est que l’année suivante, on change de place pour aller dans un village d’une autre province à 70 km de Hanoï dans le sens opposé. Après une année, le scénario recommence. Le déplacement et la réinstallation représentent chaque fois un énorme travail.
C’est dans ces conditions que j’ai appris la conjugaison des verbes, la rentrée des classes d’Anatole France et les fables de La Fontaine… »
29 juin 1966
Premiers raids américains sur Hanoï
« Le 29 juin 1966, le président américain Lyndon Baines Johnson déclenche les premiers raids aériens sur les villes de Haiphong et Hanoï, au Nord-Vietnam.
Il s’agit d’une nouvelle “escalade” dans la guerre non déclarée qui oppose les États-Unis et leur allié sud-vietnamien au Nord-Vietnam. Elle prend prétexte de quelques tirs qu’auraient essuyés deux cuirassés américains dans le golfe du Tonkin les 2-4 août 1964.
Américains et Vietnamiens commencent à bombarder le Nord-Vietnam le 7 février 1965. Ils espèrent par ces bombardements priver les maquisards communistes du Sud-Vietnam et les troupes d’invasion nord-vietnamiennes de leurs approvisionnements en armes et en carburant. Mais ils n’arrivent jamais à couper la fameuse “piste Hô Chi Minh” et les navettes maritimes par lesquelles transitent, du nord au sud, hommes et matériels.
L’escalade atteint son maximum avec le bombardement des villes du Nord-Vietnam, à partir du 29 juin 1966. Elle se double d’une intervention massive de troupes au sol. Tout cela pour aboutir en 1975 à un humiliant retrait. » (Sur le site Hérodote)
►Thât était étudiante entre 1973 et 1978
Rentrée 1973 à l’Université
« Le dernier jour de l’automne 1973, j’ai effectué ma rentrée à l’Université d’enseignement des langues étrangères de Hanoï. Mon humeur est assez confuse. Née et élevée à la campagne, j’avais appris deux langues : le russe et le chinois. Mais je n’avais aucune idée du français et je ne savais où se trouvait la France… J’ai donc suivi les cours de français de 1973 à 1978.
En temps de guerre
À cette époque, la guerre du Vietnam contre l’Amérique en était dans sa dernière phase. Nous avons la chance de ne pas être évacué.es dès le premier cours.
Les conditions de vie et d’apprentissage étaient très difficiles. Il y avait très peu de livres à la bibliothèque. Le logement se composait d’un groupe de maisons en argile. À l’intérieur, des lits à étage, en fer ou en bois, adossés aux murs. Nous mangions principalement des graines de bo-bo, des gâteaux de farine bouillie ou du maïs moulu. Les pannes de courant étaient fréquentes. Certains jours, nous devions attendre jusqu’à minuit ou une heure du matin pour avoir un seau d’eau et faire notre toilette pour le cours du lendemain matin.
Une vie très difficile avec beaucoup de privations, mais personne ne pleurait. Les nuits sans électricité, les étudiant.es se regroupaient près du stade, autour des lampes à huile, pour travailler.
Nous restions optimistes !
De temps à autre, une voix s’élevait d’un groupe, accompagnée par le son chaud de la guitare. Le stade était alors silencieux jusqu’aux applaudissements qui retentissaient à la fin de la chanson. Une romance sereine, pure, charmante ! Pour moi, une scène romantique.
Malgré le danger et les difficultés liées à la guerre, nous restions optimistes, avant tout parce que nous vivions dans un environnement chaleureux : celui des enseignant.es, des frères et sœurs de la classe supérieure, des camarades de la classe.
Le style énergique, enthousiaste, sérieux, mais intime des enseignants nous a beaucoup encouragé.es lors de nos premières années d’apprentissage de la pratique linguistique. Les jeunes enseignants, nouvellement diplômés, nous ont appris l’entraide et le respect. Je suis toujours émue quand je me souviens de l’amour et du soutien des un.es et des autres. En dehors de la classe, on voyait souvent les frères et sœurs de la classe supérieure qui servaient de tuteurs et tutrices au groupe de la classe inférieure.
J’ai vécu mes cinq ans d’étudiante dans ce contexte, qui a créé et fait grandir en moi une passion pour la langue française et un amour pour la science française. »
Mes débuts comme enseignante
« En 1978, j’ai obtenu mon diplôme et j’ai été retenue comme enseignante à la faculté. Les premiers jours, j’ai essayé – et j’essaie toujours – de donner aux élèves une petite partie de ce que les enseignants ont fait pour moi.
Puis le Conseil d’administration de la science et de la technologie m’a informée que j’allais enseigner la littérature française pour compenser les départs en retraite. Grosse inquiétude ! Je ne suis qu’une débutante or cette matière doit être dispensée par des enseignants expérimentés ayant de sérieuses connaissances.
Je me suis mise courageusement au travail, pour apprendre la littérature française, soutenue et encouragée par la faculté. J’ai suivi un programme de formation à distance avec l’université de Rouen. Puis j’ai été sélectionnée pour suivre les années de licence et de maîtrise à l’université de Paris X – Nanterre, et les années de DEA et de doctorat à Paris VII-Denis Diderot.
Une période heureuse et triste à la fois.
Triste car j’étais loin de la maison, loin de mon mari et de mes enfants, en manque d’information. Contente d’avoir appris les connaissances dont j’avais besoin.
Plus profonde, plus belle littérature française en moi après avoir eu une conversation avec l’auteur ou vu l’œuvre en direct sous forme de film ou au théâtre.
J’ai découvert une littérature célèbre dans le monde entier pour son épaisseur historique et sa valeur artistique.
Merci à la faculté française de m’avoir donné l’opportunité d’ouvrir mon esprit et ma carrière.
Être à la hauteur !
Pendant plus de trente ans d’activité à la Faculté, j’ai toujours fait de mon mieux pour transmettre aux générations d’étudiants les connaissances que j’ai accumulées, ainsi que pour répandre l’amour de la langue et de la littérature françaises.
Le temps passe vite. La Faculté de langue et de culture françaises est devenue l’Université de langues étrangères – Université nationale de Hanoï. Sur un terrain vague a été construit un bâtiment à l’architecture française, moderne, belle et élégante. Les étudiants en français étudient dans un bel endroit, bien équipé, favorable au développement des talents.
Les 60 ans de la faculté de langue et de culture françaises
Cette année, la faculté de langue et de culture françaises fête ses 60 ans. Après plus d’un demi-siècle d’existence, la faculté a formé des milliers de bacheliers, de masters et de doctorants en langue, littérature, traduction et méthodes d’enseignement.
Depuis ce berceau de la science française, des générations d’étudiants brillent à travers le pays, participant à son développement dans de nombreux domaines : éducation, politique, armée. Elles sont la fierté de la France et le Département de français est le toit de leur chère maison. »
Hanoï, 30 juillet 2022
Texte posté sur Facebook par Hoai Anh, adapté par Régine Hausermann à partir de la traduction proposée par Facebook.
• 25eanniversaire de la coopération Préfasse-Ulis (1997-2022)
Publication d’un Livre d’or numérique
Je vous invite à consulter le Livre d’or sur le site de Préfasse en cliquant sur « mises à jour » ou la rubrique « Nos actions/Événements ». Patrick, notre vice-président, l’a installé il y a quelques jours, dès réception du document envoyé par Anh Tu (Préfassienne 2014) qui s’est chargée de sa réalisation. Sa conception est le fruit de la collaboration entre Anh Tu et Préfasse.
Préfasse et Ulis regrettent que les circonstances n’aient pas permis de célèbrer l’événement « en présentiel », simultanément aux 60 ans du Département. Ma 14e mission ne peut en effet avoir lieu pour raison de santé. Par ailleurs Marie-Luce Kerever est engagée dans un autre projet. Cependant, Mai Nguyen, adhérente de Bagas en Gironde, partira en mission en février-mars 2023. Nous nous en réjouissons.
Le Livre d’or est largement illustré et s’organise selon les rubriques suivantes :
– Historique de la coopération Préfasse-Ulis,
– Annuaire des boursier·es de Préfasse illustré par de nombreuses photos,
– Les missions de formation depuis 2006,
– Le concours Plaisir de dire (2017-2018-2019),
– Séminaires et ateliers pour les professeur·es,
– Aide au travail de recherche de plusieurs doctorantes,
– Aide à distance,
– Préfasse et ses ami·es. Témoignages.
« Ce livre d’or numérique est dédié à Régine Hausermann, présidente de PREFASSE, notre formatrice, notre chère amie ; aux adhérents de PREFASSE ; aux Préfassien (ne) s ; aux professeurs et étudiants de l’ULIS et au réseau de contacts et d’amis de l’association au Vietnam et en France. »
• Événement ! Une femme à la tête du Département de français !
Dam Thuy est devenue doyenne du Département. Elle est la première femme à occuper cette fonction depuis la création du Département en 1962, ce qui a réjoui ses collègues, essentiellement des femmes… et ses camarades de promotion comme Kim (Préfassienne 1999) et Lan Doan-Geimer (membre de Préfasse), habitant toutes deux à Lyon. Elles appartiennent à la promotion K29H et ont fait leurs quatre années d’études entre 1995 et 1999.
La semaine dernière, je reçois un appel de Lan, euphorique, venant d’apprendre cette promotion. Elle propose de trinquer à l’événement.
Dam Thuy est venue à Amiens avec ses enfants pour préparer sa thèse. Depuis son retour à Hanoï, elle donne des cours de civilisation et de communication interculturelle en 3e année.
Elle est vice-doyenne depuis quelques années et succède à Dinh Hong Vân qui a effectué deux mandats et va continuer ses cours en traduction-interprétariat.
Dang Thuy (alias Thuy frisée) demeure vice-doyenne. Deux femmes sont donc aux manettes pour animer le Département.
Préfasse continuera à entretenir des relations amicales et fructueuses avec la nouvelle Doyenne, à qui nous souhaitons un travail enrichissant pour elle-même, ses collègues, les étudiant·es et… le rayonnement du français !
• Colloque international du 26 août à l’Ulis
En partenariat avec l’Association des enseignants de français de Hanoï, le Département de français de l’Ulis organisait un colloque sur l’enseignement du français et les recherches en la matière. Il a réuni des représentants de l’OIF, de l’AUF et de l’ambassade de France au Vietnam, mais aussi des enseignants de français vietnamiens et étrangers de différents établissements et des francophones intéressés par le sujet.
VOV se fait l’écho des propos de Lâm Quang Dông – Vice-Recteur de l’Université – dans son discours d’ouverture.
« Ce colloque international organisé en l’honneur du 60eanniversaire de notre Département de français nous offre l’opportunité de parler méthodes et pratiques pédagogiques, d’évoquer les cultures françaises et francophones, de repenser l’enseignement du français… Mais il sera surtout question d’innover, d’adapter l’enseignement du français au nouveau contexte socio-économique, éducatif et culturel du Vietnam. Le français doit non seulement être toujours présent au Vietnam, mais il doit aussi devenir un vecteur efficace de développement pour notre pays. »
De nombreuses générations d’étudiant·es francophones se sont réunies pour cet événement.
Ils/elles sont fier·es d’être passé·es par le Département, fier·es de ce qu’ils/elles y ont appris, mais aussi d’avoir pu découvrir bien plus qu’une langue.
« J’ai vraiment le plaisir d’y participer en tant qu’animateur. Il s’agit d’une grande fête de notre Département où les générations d’enseignants et d’étudiants ont l’occasion d’être ensemble et de renforcer leurs relations. » Vu Thê Anh, étudiant en 4e année
« Moi, je voudrais adresser mes remerciements à la direction du Département et au comité d’organisation qui ont fait leur mieux pendant ces trois derniers mois pour mener à bien ces activités de qualité. Je souhaite au Département un excellent avenir ».
Chu Huy Nam, nouveau diplômé.
« Il s’agit d’une cérémonie inoubliable pour moi, mais aussi pour les autres participants. Toutes les activités proposées dans le cadre de cette cérémonie sont bien préparées, la table ronde “Café des savoirs” en particulier ! »
Phạm Diêu Huong, étudiante de la promotion 52 (2022)
« Ce 60e anniversaire est un grand événement. En effet, cela me permet de revoir toute l’histoire de notre beau Département, de retrouver mes anciens professeurs, mes anciens étudiants et mes camarades. C’est aussi une belle occasion d’échanger nos idées avec d’autres amies francophones et francophiles. Pour moi, c’était une vraie réussite du comité d’organisation en proposant une série d’activités intéressante et enrichissante pendant trois journées consécutives ».
Nguyên Huu Tho, 3e promotion (1964
• Tremplin pour le Vietnam, un diplôme universitaire unique en France
Le DU « Tremplin pour le Vietnam » a été créé en 2019 à l’Université Paul Valéry de Montpellier. Il réunit désormais une cinquantaine d’étudiant·es autour de trois niveaux, simultanément en présentiel et en distanciel. Il propose des connaissances pluridisciplinaires, pratiques et utiles à la connaissance du Vietnam d’hier et d’aujourd’hui.
« À l’approche du 50e anniversaire de l’établissement des relations bilatérales entre la France et le Vietnam (1973-2023), et du 10e anniversaire du “partenariat stratégique” franco-vietnamien, Tremplin pour le Vietnam est fier d’apporter sa contribution à la dynamique et à la richesse de la coopération franco-vietnamienne. » Pierre Journoud, responsable du DU.
• Joëlle et Alain, membres de Préfasse, à Hanoï
Amoureux du Vietnam où ils sont déjà allés plusieurs fois, Joëlle et Alain – Grenoblois et adhérents de Préfasse – sont arrivés à Hanoï le 18 septembre. Ils ont été accueillis par Tuan de l’agence touristique Asiaplus – partenaire de Préfasse – et son épouse Dang Thuy vice-doyenne qui les ont emmenés manger du cha ca. Ils ont aussi découvert le café à l’œuf ! Le lendemain, ils partaient pour le Nord avec un guide que les participant·es du voyage de 2012 connaissent bien, je veux parler de notre ami Minh. Destination Ha Giang, Meo Vac…
Bon séjour au Vietnam !
• Le coin des arts et des sciences
► A Berlin, la Biennale rouvre les plaies du passé
Les 150 artistes, dont beaucoup ne sont pas Occidentaux, présentent des œuvres politiques intenses qui réécrivent l’histoire du XXᵉ siècle, du point de vue des souffrances infligées aux vaincus. Philippe Dagen, Le Monde du 16.07
« Mai Nguyen-Long modèle en terre des divinités monstrueuses et vomissantes qu’elle colore d’un orange vif, allusion à l’“agent orange”, employé durant la guerre du Vietnam, pour détruire forêts et rizières. »
Ces divinités font penser aux acrotères en terre cuite que l’on peut admirer dans le parc du musée d’Histoire de Hanoï, derrière l’Opéra.
► L’astrophysicien Trinh Xuân Thuân remporte le Grand Prix de la Francophonie
Le Grand Prix de la Francophonie 2022 a été décerné au professeur américain d’origine vietnamienne Trinh Xuân Thuân, selon une annonce publiée le 30 juin par l’Académie française.
« Diplômé de l’Institut de technologie de Californie en 1970, il a obtenu son doctorat en astrophysique à l’Université de Princeton en 1974. Il a étudié sous la direction de l’éminent astrophysicien Lyman Spitzer, père du télescope spatial Hubble et l’un des pionniers de la physique du milieu interstellaire et des plasmas.
Depuis 1976, il est professeur d’astrophysique à l’Université de Virginie à Charlottesville et partage son temps entre les États-Unis et la France. »
« Initiative du Canada, ce prix est décerné annuellement depuis 1986 à des personnes qui ont apporté une contribution exceptionnelle au développement de la langue française dans le monde. » Le Courrier du Vietnam du 16.07.2022
► Un documentaire réalisé par Stéphane Kleeb revient sur les contributions
scientifiques d’Alexandre Yersin
Mardi 1er mars, l’Institut international de recherche sur l’élevage, en coopération avec des ambassades, instituts et universités au Vietnam, présente le documentaire intitulé La vie remarquable d’Alexandre Yersin : son impact sur le développement médical et sanitaire au Vietnam.
Le Courrier du Vietnam du 01.03.2022
« Alexandre Yersin était un médecin français d’origine suisse qui a passé une grande partie de sa vie au Vietnam. Bactériologiste, médecin et homme d’affaires spécialisé dans la santé publique, il est à l’origine de grandes découvertes dans ce domaine. Savant et “médecin des pauvres”, sa mémoire est toujours vivante chez les Vietnamiens.