Lettre de Préfasse : été 2021
Sommaire
♦ Une quatrième vague de Covid-19 plus agressive que les précédentes – La vie à Hanoï sous confinement – Nos ami.e.s témoignent
♦ Le Vietnam face à la 4ème vague et au variant Delta
♦ Images de plats vietnamiens sur Facebook pendant le confinement
♦ Et à la fac, les examens à peine terminés, la rentrée est annoncée… à distance !
♦ Un ancien étudiant du Département de français de Hanoï, au Bénin – Un bel exemple de l’utilisation du français dans la vie professionnelle !
♦ Minh Phuong désormais titulaire d’un master avec mention Très bien !
♦ Préfassien.ne.s de France
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• Une quatrième vague de Covid-19 plus agressive que les précédentes – La vie à Hanoï sous confinement – Nos ami.e.s témoignent
3 juillet – Enfermés, en attente du vaccin
« Ici, les cinémas sont encore fermés et la prudence excessive nous empêche de fréquenter des centres commerciaux, des cafés, des parcs… Ça fait plus d’un mois que je me suis enfermée chez moi. […] J’ai déjà envoyé mon fils chez mes beaux-parents car les garderies n’ont pas le droit de recevoir des enfants pendant des vagues de l’épidémie. […]
J’attends la vaccination prévue prochainement pour les professeurs de l’ULEI. Ce sera le fameux AstraZeneca. Certains souhaitent s’injecter vite, d’autres hésitent car il y a quand-même 4 ou 5 cas mortels depuis la campagne de vaccination pour les personnes en priorité et pour ceux dans des zones infectées. Les professeurs comme nous ont des doutes sur la sécurité du vaccin tandis que les gens ruraux comme mes beaux-parents et ma belle-sœur refusent carrément d’être vaccinés. Un obstacle de plus pour le gouvernement dans la lutte contre la pandémie ! » Hai, Préfassienne 2007
4 juillet – Je ne sors pas !
« Au Vietnam, la pandémie continue à progresser, mais surtout à Hô Chi Minh-Ville. […] Il nous faut respecter strictement des règles sanitaires pour limiter la propagation du virus. Moi, je reste à la maison la plupart du temps quand même. Je ne sors pas beaucoup mais je garde toujours contact avec des étudiants et des collègues. » Mai Ly, la prochaine Préfassienne, en 2022 ?
17 juillet – L’occasion de prendre du temps…
« La Covid-19 nous empêche de faire des choses mais je pense que c’est aussi une occasion pour essayer de nouvelles choses ou simplement prendre du temps pour soi et la famille. » Yen, Préfassienne 2016
2 août – Permission de sortie
Elle m’explique par téléphone que l’interdiction de sortir de chez soi est pesante. Seule une permission de sortie pour les achats alimentaires est autorisée, aux jour et heures indiqués sur un ticket distribué par le gardien de l’immeuble. « Ce n’est pas drôle du tout » me confirme une autre amie. « Les moments où je fais des courses au marché à deux pas de chez moi, sont vraiment des sorties agréables pour moi, m’écrit une troisième. Anh Tu Préfassienne 2014
9 août – Un silence inimaginable
« Autour de moi, aucun klaxon, aucun bruit tout est silencieux, un silence inimaginable car on est en confinement depuis plus de 2 semaines et cette situation dure encore jusqu’au 23. Sauf quelques métiers qui acceptent le travail en ligne, la plupart des professions sont congelées, obligent les gens à tomber au chômage et à ne plus gagner leur vie. Comme la vie est difficile en ce moment ! Nous avons de la chance de pouvoir maintenir notre vie même avec un petit salaire. Tu sais, à Hanoï maintenant, il y a à chaque rue, à chaque quartier, une barrière qui contrôle les va-et-vient, les entrées et les sorties des habitants rigoureusement. Nous ne savons que rester dans quatre murs et partageons ensemble des activités dans la famille. Il faut avouer que tout le monde rêve de sortir un peu même pendant un petit moment pour respirer de l’air dehors. » Canh Linh
20 août – Des scènes inédites
De mémoire de Hanoïen. ne. s, on n’a jamais vu les rues aussi désertes – ni piéton, ni moto, ni voiture – même au moment du Têt, lorsque les familles rentrent au village natal !
Hong Trang, , poste sur Facebook deux photos prises à proximité de l’Université, accompagnées du commentaire suivant : « Ha Noi a eu de telles journées !
Hier, j’ai eu le droit de sortir pour une bonne raison, alors j’ai pris quelques photos pour capturer des moments inoubliables afin d’avoir quelque chose que mon petit-fils verra plus tard. » Hong Trang, une amie d’Asiaplus
25 août – Zones vertes, zones rouges, tests de dépistage
« VUNG XANH » désigne une « Zone verte », une zone de « sécurité » où il n’y a pas de cas positif (F0) ni de F1 (cas contact) ni de F2 (cas contact de cas contact).
« Les autorités appellent les habitants à protéger leur zone (leur famille, leur entourage et eux-mêmes) en respectant strictement les règlements de prévention et de lutte contre le Covid : ne pas accueillir de personnes extérieures chez eux, ne pas sortir sauf en cas de nécessité, recevoir les colis/les paquets (livrés à domicile) à la barrière, respecter les règlements sanitaires…) »
« Depuis trois semaines, plusieurs tests sont effectués pour évaluer la situation de l’épidémie à Hanoï. Dans les zones vertes, chaque famille du district envoie une personne au bureau de la direction pour faire le test. Dans les zones rouges, les tests sont effectués sur tous les habitants. »
Hong Trang se félicite aussi de l’aide apportée par les États-Unis : « Aujourd’hui ′′ grand-mère ′′ Harris (Bac Harris en vietnamien) a apporté un cadeau d’un million de vaccins Pfizer, incroyable »
2 septembre – On est coupé de la famille
« Au Vietnam, la situation est devenue assez grave surtout dans le Sud du pays. Plusieurs grandes villes sont en confinement depuis le 1er mai. Si ça continue jusqu’à la fin de septembre, un grand nombre d’entreprises et d’usines seront en faillite. Je reste à la maison tout le temps avec mes enfants. Ils ont commencé la rentrée scolaire mais toujours en ligne. Quatre ordinateurs s’allument en même temps. Quelle période !!! Mes parents habitent à 3 km près de chez nous mais ça fait des mois qu’on ne s’est pas vus. De temps en temps les appels vidéo pour raccourcir la distance.
Je fais des achats en ligne, plusieurs marchés sont fermés provisoirement. » Lien, Préfassienne 2011
16 septembre – La vaccination est lancée
« Nous sommes toujours en confinement mais pas pour longtemps, j’espère. Demain, certains magasins et restaurants seront autorisés à rouvrir pour la livraison à domicile. Pourtant, sans ticket de courses, on n’a toujours pas le droit de sortir. La fin de cette période aura lieu le 21 septembre. Ce sera la fête de mi-automne. Je ne sais pas si on va pouvoir aller chercher des gâteaux de lune dans un fameux magasin ou si l’on doit les acheter (moins bons) dans la supérette à proximité. Hanoï s’est concentré sur la vaccination et les tests depuis une semaine. Mes amis, mes proches sont tous vaccinés, une bonne nouvelle. » Anh Tu, Préfassienne 2014
17 septembre – Apprécier les petites choses du quotidien
« On est dans une situation difficile. Le confinement a été prolongé à Hanoï, jusqu’à quand ? D’une victoire glorieuse de l’année dernière, on est passé à une situation où le taux de mortalité est supérieur à la moyenne mondiale (hier, plus de 600 morts). Saigon et Binh Duong sont en état critique et j’ai appris de mauvaises nouvelles dans les familles de mes collègues là-bas. La difficulté économique commence à apparaître dans chaque famille et même la classe moyenne en subit les dégâts. Pourtant les Hanoïens gardent le moral et espérons que le confinement sera levé avec l’arrivée de l’hiver. J’ai reçu la première piqûre ainsi que ma femme et mon père.
Je commence aussi à m’habituer à la vie emprisonnée dans un appartement de 40 m2 avec ma femme et mes enfants pendant des mois. On ne sort pas sauf pour descendre les sacs d’ordures et pour les courses. Je profite pleinement de mon petit jardin sur le balcon où tu as mangé avec nous. Le confinement est l’occasion d’apprécier la valeur des petites choses du quotidien. » Viet Quang
18 septembre – Etouffant et fatigant
« Selon un ami, notre ville de Hanoï ressemble actuellement à une prison à ciel ouvert. Le contrôle des gens devient plus strict et rigoureux et je ne peux plus sortir de mon quartier. La situation devient plus dramatique même si on s’habitue depuis longtemps au confinement mais pour moi cette fois c’est vraiment étouffant et fatigant. La distanciation sociale est encore prolongée jusqu’au 21 septembre. Il faut donc encore faire des efforts pour surmonter ces moments difficiles. » Canh Linh
21 septembre – Ça y est, on souffle !
On peut sortir pour faire ses courses ou chez le coiffeur. On revit, grâce à la vaccination !
La ville a réalisé plus de six millions de premières injections de vaccins contre le COVID-19, soit 94,2 % de sa population majeure éligible à la vaccination. 12 % de la même population a reçu deux doses.
29 septembre – L’étau se desserre encore !
Les magasins de vêtement, les restaurants rouvrent mais il faut porter le masque et présenter son QR Code. Les habitant.e.s de Hanoï sont autorisé.e.s à sortir pour faire leur gymnastique sur l’espace public. Les bords du lac Hoan Kiem – très prisés des riverains – ont repris vie au petit matin ! « C’est une bonne nouvelle pour nous de nous libérer des quatre murs de la maison et de profiter du beau temps de l’automne. » Thu Ha 77
• Le Vietnam face à la 4ème vague et au variant Delta
Fin juin
69 décès depuis le début de l’épidémie, pour une population de presque 102 millions d’habitants. Le Vietnam fait partie des pays qui ont le mieux géré la pandémie. Mais la contagiosité du variant Delta a révélé les limites de la stratégie « tracer, tester, isoler ».
Début août – Le bilan s’alourdit
7 874 nouvelles contaminations chaque jour.
4 145 décès depuis le début de l’épidémie.
Plus de 20 millions de personnes ont été testées.
Plus de 11 millions de doses de vaccin ont été injectées.
31 août – Le Sud du pays est gravement touché
12.607 nouveaux cas en 24 heures.
5.444 cas à Hô Chi Minh-Ville qui a le plus lourd bilan journalier/77 cas à Hanoï
11.064 décès depuis le début de l’épidémie.
Près de 20 millions doses de vaccins administrées.
30 septembre – La courbe s’est inversée
Après une forte progression des cas, due au variant Delta, la courbe s’est heureusement inversée grâce au maintien de la stratégie « tracer, tester, isoler », à la vaccination et aux gestes-barrières.
Une amie hanoïenne donne des précisions :
« On peut consulter les chiffres dans les médias (journaux, sites, télé, radio, application sur les téléphones). Je peux même connaître l’adresse exacte des personnes contaminées. Le gouvernement nous envoie des textos et des messages via les réseaux sociaux. Dans les quartiers ou les immeubles, les comités des habitants font leur travail. J’étais au courant à chaque fois qu’un voisin de l’immeuble est devenu F1 (cas contact) dès que l’autorité l’a emmené à un camp militaire pour le mettre en quarantaine. »
19 301 décès pour 102 millions d’habitants depuis le début de la pandémie.
C’est beaucoup, bien sûr, mais beaucoup moins qu’en France où le bilan est de 117 783 morts (au 3 novembre 2021) pour 67 millions d’habitants.
• Images de plats vietnamiens sur Facebook pendant le confinement
Je constate que, plus qu’à l’accoutumée, nos amies publient sur Facebook des images de plats cuisinés à la maison. Confinement oblige, on prend plaisir à préparer des plats au contenu et aux formes quelquefois insolites ! Des idées pour vos prochains plats.
Intriguée par cette photo postée par une amie, je mène l’enquête. Anh Tu m’aide à résoudre le mystère ! « Ce sont des pousses de soja « faits maison » à partir des haricots mungo.
Depuis ce confinement, beaucoup de familles vietnamiennes les font chez elles comme une réserve de légume. Le rouge dans la photo est du boeuf qu’on a fait sauter. La photo est bizarre car les racines qui rendent le plat « poilu n’ont pas été décortiquées « . Voilà, l’énigme est résolue ! »
• Et à la fac, les examens à peine terminés, la rentrée est annoncée… à distance !
Cette année, avec le Covid, tout est chamboulé. L’année universitaire s’est terminée à la fin juillet pour les étudiant.e.s de première année. Les examens du deuxième semestre 2020-2021 pour les quatre niveaux (1 ère à 4ème année) ont commencé début août. Et tout se fait en ligne.
Impossible après les épreuves de venir flâner près des bassins, sous les flamboyants en fleurs et de discuter avec les copains et les copines.
Les cours de la nouvelle année universitaire ont débuté le 15 août. Tout se fait à distance. « Heureusement, j’ai acquis des expériences après deux ans de cri face à l’écran. Les cours sont donc moins fatigants et les étudiants sont sympas. » Viet Quang
Solidarité avec les étudiant.e.s coincé.e.s à Hanoï
Selon les estimations du service de la vie étudiante, ils sont plus de 800 à être originaires des provinces et beaucoup rencontrent des difficultés financières. Un appel a donc été lancé auprès des enseignant.e.s pour collecter de l’argent dans le but d’aider ces étudiant.e.s. Beaucoup d’enseignant.e.s de l’ULIS ont répondu à cet appel mais aussi plusieurs ancien.ne. s étudiant.e.s et organisations. La somme atteignait plus de 200 millions de dongs le 19 août.
Les produits alimentaires achetés sont répartis dans des petits sacs qui sont ensuit livrés « à domicile », dans les mains des étudiant.e.s en question. Toutes les livraisons sont assurées par des professionnels accompagnés de volontaires de l’ULIS.
Encombrement sur Internet !
Les quatre premières semaines de cours en ligne à l’université se déroulent assez bien avec l’effort des professeurs et des étudiants. Mais à partir de la rentrée scolaire du 5 septembre la situation s’est tendue. Tous les élèves de l’école primaire à l’université suivent des cours en ligne, ce qui entraîne la surcharge d’Internet.
« Et ce lundi était pour moi et certaines collègues une journée terrible car on ne pouvait pas se connecter à Zoom, ni à Internet. J’ai donc dû reporter le cours au jeudi. Ce sont des moments pas faciles pour la plupart des professeurs car mener des cours en ligne dans une telle condition : surcharge du canal de transmission, manque des équipements des élèves, rupture d’électricité, incident météorologique, conditions difficiles des familles d’élèves… Tu n’arrives pas à imaginer. »
• Un ancien étudiant du Département de français de Hanoï, au Bénin – Un bel exemple de l’utilisation du français dans la vie professionnelle !
Lors de la mission 2015, j’ai donné de nombreux cours dans la classe de Minh Phuong (en master à Grenoble) et de Phong, en présence d’Anh Tu, à l’époque jeune professeure ayant besoin d’être épaulée. J’en ai des souvenirs très positifs parce que la classe était très réceptive et que plusieurs étudiants – dont Phong – étaient très actifs à l’oral. Les années qui ont suivi, il venait me saluer dans mon bureau et me tenir au courant de ses projets. C’était à chaque fois très émouvant.
Après avoir travaillé comme guide touristique au Vietnam, Phong a décidé de changer de travail. Il a posé sa candidature pour le poste de chargé de l’approvisionnement de noix de cajou en Afrique, au sein d’une société vietnamienne.
En juin 2019, il a été affecté en Côte d’Ivoire, puis en Tanzanie et il est actuellement au Bénin. Selon le poste occupé, il communique en anglais ou en français : en Côte d’Ivoire, il parlait français essentiellement mais parfois, avec des partenaires Indiens, il devait passer à l’anglais.
C’est un travail qui lui plaît beaucoup car il lui permet de s’immerger vraiment dans un environnement interculturel dont il rêvait « depuis les bancs d’école » et d’ouvrir ses connaissances vers un autre domaine. Le salaire est intéressant également.
Mais il a dû s’éloigner de sa famille : le prix le plus élevé à payer pour sa carrière. En novembre 2019, sa fille a vu le jour alors qu’il était en Tanzanie. Mais il a pu rentrer au Vietnam deux fois, pour le Têt 2020 et en 2021.
Actuellement il travaille à Cotonou pour maintenir les activités de la société à savoir l’exportation de noix de cajou pour le Vietnam, les réunions avec des compagnies maritimes, avec les banques…
Les agriculteurs vietnamiens produisent autour de 300-400 mille tonnes de noix de cajou chaque année. Mais cette quantité ne répond pas suffisamment à la demande des usines locales de décorticage qui fournissent 80 % de l’amande de cajou au marché mondial. C’est pourquoi l’on doit importer ces noix de l’Indochine (Cambodge, Laos), de l’Afrique de l’Ouest (Guinée Bissau, Guinée -Conakry, Sénégal, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria..) et puis l’Afrique de l’Est (Tanzanie, Mozambique).
Phong n’aime pas monter dans le Nord du Bénin car c’est vraiment compliqué et ce n’est pas bien sécurisé. L’un de ses partenaires indiens a été attaqué par un voleur local.
Par rapport à la situation pandémique, il constate que les Béninois hésitent à se faire vacciner soit avec Sinovac soit avec AstraZeneca.
Minh Phuong désormais titulaire d’un master avec mention Très bien !
Nous sommes fiers du parcours sans faute effectué par Phuong depuis son arrivée à Grenoble en septembre 2019. Elle s’est adaptée avec aisance à de nouvelles conditions de vie et d’études. Elle a appris l’autonomie d’autant qu’elle a eu très peu de cours en présentiel depuis mars 2020.
Elle vient d’obtenir – début septembre – son master en Didactique des langues et ingénierie pédagogique numérique à l’UGA. Félicitations !
Elle a aussi découvert le mode de vie à la française grâce aux ami.e.s de Préfasse notamment. Elle adore la randonnée en montagne, les visites de musée, les plats français et même le fromage !
Elle attend avec stoïcisme de pouvoir rentrer à Hanoï où sa famille l’attend. Mais les conditions de retour sont actuellement difficiles : un avion par mois ! Heureusement, elle peut compter sur l’aide des familles de Préfasse à Grenoble.
Préfassien.ne.s de France
Six de nos boursièr.e.s sont installé.e.s en France. Six sur dix-neuf. D’autres jeunes femmes qui n’ont pas été boursières mais dont nous sommes proches, ont élargi la « famille » préfassienne. C’est le cas de Lan et Minh Phuong.
Le Covid nous a tenus éloignés les uns des autres mais l’amélioration de la situation cet été, nous a permis de nous revoir.
Séjour de Hoai, Son et Elise à Saint-Egrève
Hoai – Préfassienne 2006 – est maîtresse de conférences à l’Université d’Artois à Arras où elle donne des cours de FLE, heureusement en présentiel en 2020-21, vu la nature du public composé essentiellement d’étudiant.e.s étranger.e.s. En juillet elle avait encore de nombreux mémoires de master 2 à relire, des soutenances… avant de s’autoriser un court séjour à Grenoble où elle a fait toutes ses études post-licence.
Son, son mari est maître de conférences en Intelligence artificielle dans une école d’ingénieurs à Cergy, à deux heures d’Arras, en voiture.
Elise, quatre ans est une enfant adorable et vive ! Comme Marie-Ange et Jean Cerva étaient à la maison au même moment (fin juillet), elle a profité pleinement de ses deux grands-mères et deux grands-pères d’adoption ! Elle adore les histoires ! Celle du Petit Chaperon rouge, celle du loup qui veut changer de couleur mais finit par opter pour sa couleur initiale. Mais elle aime aussi marcher, sauter, faire du manège et manger des glaces.
Week-end de retrouvailles avec Thu Ha, Lan et leurs familles
Lan et Nicolas sont les parents de Fleur et Paul, Thu Ha et Gilles ceux de Minh et Tim. Lan et Ha se connaissent bien depuis leurs années d’études à Grenoble, entre 1999 et 2004. Thu Ha est aujourd’hui ingénieure pédagogique à l’Université de Clermont et Lan est spécialisée dans la maintenance des systèmes bancaires.
Les enfants ont grandi depuis la dernière AG de Préfasse, en juin 2019. Nous en avons profité pour nous promener, bavarder et déguster des saveurs vietnamiennes et françaises ! Il faisait très beau à la mi-août !
Des nouvelles de Ngoc – notre seul Préfassien (2002) – et de sa famille à Amiens
Ngoc et Giang sont arrivés à Amiens en 2015 avec leurs enfants pour des études de doctorat. Tous deux avancent dans leur recherche mais beaucoup moins pendant les vacances car les enfants restent à la maison. En effet le titre de séjour « étudiant » des parents ne donne pas droit aux allocations familiales et l’inscription au centre de loisirs devient alors onéreuse : tarif le plus élevé.
Hai Anh rentre en CM1 et Nam Anh en 3ème. Les deux garçons auront parallèlement des cours de piano au conservatoire d’Amiens. Mais la famille a profité des vacances pour partir vers Lille et la Belgique.
Mention spéciale pour Nam Anh…
… qui vient de participer à Enghien à la masterclasse donnée par Mikhaïl Rudy, un pianiste français d’origine russe, né le 3 avril 1953 à Tachkent (Ouzbékistan) où sa famille avait été déportée par le régime soviétique. Lauréat du Premier grand prix Marguerite Long à Paris en 1975, il a fait ses débuts en Occident avec le Triple concerto de Beethoven en compagnie de Mstislav Rostropovitch et Isaac Stern à l’occasion des 90 ans de Marc Chagall, un peintre qu’il a toujours admiré et dont il a été proche dans ses dernières années. Il a depuis fait une riche carrière internationale. Souhaitons à Nam Anh de marcher sur les traces du maître. Il était le benjamin (14 ans) de la masterclasse où il a présenté le Prélude Opus 23 numéro 5 de Rachmaninoff.
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