L’année 2020, l’année du Covid, Lettre de Préfasse de avril, mai et juin
● L’inquiétude monte quant à la venue de notre boursière
► A la mi-avril, il nous faut prendre des décisions
La France est confinée jusqu’au 11 mai, au moins. On manque de masques, de tests. La situation sanitaire est préoccupante alors que le Vietnam ne compte aucun décès.
Les lieux culturels sont fermés et les festivals annulés jusqu’à la mi-juillet. La réouverture des frontières est incertaine.
Le stage pédagogique que doit suivre Mai Ly en juillet au CUEF de Grenoble est remplacé par un stage en ligne.
Dans ces conditions, son séjour de la fin mai à début août ne pourrait se dérouler favorablement.
La discussion entre les membres du bureau de PREFASSE, les trois bénévoles rentré.e.s de Hanoï, et quelques autres adhérent.e.s, nous a conduit à écrire à Mai Ly pour lui faire part de nos interrogations et lui demander son avis.
► Pour Mai Ly, « Il vaut mieux bénéficier d’une autre occasion. »
« Depuis le début du mars, au moment de l’explosion des cas de Covid-19 en Europe, j’ai commencé à réfléchir de mon séjour en France. Chaque jour, je suis des actualités en France en lisant des journaux en ligne et j’apprends que les cinémas, les théâtres, les musées sont fermés pendant le confinement et que beaucoup d’activités de l’été sont annulées pour assurer la sécurité de tous ceux qui y participent. Pour moi, je trouve que si je dois rester à la maison pendant mon séjour, ma venue en France n’est pas vraiment bénéfique. Mes parents sont aussi vraiment inquiets car la situation en France devient de plus en plus grave.
De plus, en raison de cette pandémie, jusqu’à maintenant, je ne peux pas effectuer des procédures pour obtenir le visa car le centre de réception des demandes de visas est provisoirement fermé à partir du 18 mars jusqu’à prochaine instruction. Turkish Airlines a aussi suspendu tous les vols internationaux jusqu’au 20 mai. Je ne sais pas quand cette situation s’améliore.
Pour toutes ces raisons, je pense qu’il vaut mieux bénéficier d’une autre occasion pour aller en France. » Le 19 avril
► Report de la bourse d’un commun accord
Nous espérons pouvoir repousser d’une année les dates du billet d’avion (27 mai – 12 août). Mais il nous faut attendre la mi-mai pour en savoir plus.
« Pour l’instant, prends soin de toi et restons en contact. Salue tes parents et assure-les que nous souhaitons avant tout ne pas t’exposer inutilement au virus. » A Mai Ly, le 20 avril
► J’écris au Doyen Vân, le 21 avril, pour l’informer de notre décision.
« Bonjour Vân,
Nous vivons une période bien déstabilisante et inquiétante.
Je voudrais d’abord te remercier ainsi que l’équipe du Département et de l’ULIS pour avoir assuré la sécurité de nos trois bénévoles pendant leur séjour atypique en février-mars.
Je t’informe par ailleurs, après en avoir discuté avec Mai Ly, que Préfasse a décidé de différer son séjour en France à l’an prochain.
Nous souhaitions que son séjour se passe au mieux, comme pour les autres boursières, or les conditions de sécurité sanitaire en France ainsi que les nombreuses mesures de fermeture annoncées de sites culturels ne le permettraient pas.
Il est donc plus raisonnable de repousser sa découverte de la France et son stage pédagogique au CUEF. Cette année, le stage prendra la forme d’un stage en ligne, ce que je trouve préjudiciable à la dimension humaine qu’il a revêtue pour les précédentes boursières.
Je ne sais non plus si ma mission de l’automne sera possible. Attendons et soyons prudents.
Je te souhaite ainsi qu’à ta famille de vivre au mieux l’incertitude des prochains jours.
Très cordialement. »
► Le Doyen Vân nous répond dès le lendemain.
« Chère Régine,
Chère Marie-Luce, chère Mai et cher Gérard,
Tout d’abord, j’espère vous allez bien.
Au Vietnam, la situation s’apaise progressivement : depuis quelques jours, plus de nouveaux cas déclarés. Mais nous restons toujours très vigilants. Le déconfinement se réalise petit à petit dans quelques provinces mais ce n’est pas encore le cas de Hanoï. Il faudra attendre la fin du mois avril.
A propos du séjour de Mai Ly, je trouve que votre décision est tout à fait pertinente. Mai Ly vous rejoindra l’année prochaine.
Quant à vos missions pour cette année 2020, on verra ça en fonction de l’évolution de la pandémie.
Je vous remercie de votre enthousiasme à nos collègues et nos étudiants,
Prenez soin de vous et de vos proches. Ensemble, nous vaincrons ce coronavirus, la pandémie sera certainement repoussée. Très cordialement. »
● Thu Ha, notre boursière 2019, témoigne de la vie des Hanoïen.ne.s confiné.e.s
« En ce moment, le Vietnam passe à 251 cas de contamination au SARS-nCoV dont 122 guéris. Face à cette situation, notre pays a bien préparé les zones d’isolement pour surveiller strictement les personnes qui effectuent leur quatorzaine. En outre, chez nous, l’ordre de mettre en œuvre la distanciation sociale pendant 15 jours est réalisé à partir du 1er avril. Seules les usines, les entreprises et les établissements produisant et fournissant des biens et services essentiels sont autorisés à ouvrir et à s’assurer que leurs travailleurs respectent strictement les instructions sanitaires. On n’est autorisé à sortir que pour des cas très limités, comme faire des achats, nécessiter une aide médicale urgente, ou aller travailler pour des activités autorisées.
C’est pourquoi, mon fils et moi, on reste toujours à la maison depuis presque deux semaines. Il faut me débrouiller pour s’occuper de lui et de donner des cours en même temps. Récemment, j’ai été chargée de préparer la partie de révision pour l’examen de semi-semestre et les questions des Minitests 1, 2 en ligne avec l’aide de Anh Tu pour les étudiants en première année. En fait, lors de l’enseignement en ligne, il y a trop de choses à faire, pour moi, la correction d’une grande quantité des exercices oral et écrit à l’écran (normalement 2 exercices par semaine pour toute la classe) est vraiment plus difficile et plus longtemps que celle sur papier. Et cette semaine, c’est le temps où se déroule l’examen.
Je suis sûre que tu es bien informée de la rentrée de Marie-Luce. Avant son départ, elle était très inquiète en raison de l’ordre de la fermeture des frontières chez nous. Par conséquent, des compagnies aériennes se sont préparées à suspendre leurs vols internationaux. Et heureusement, j’ai réussi à changer son billet mais tout se passait très vite et on a eu seulement un peu de temps pour se rencontrer avant son départ.
Je souhaite que vous soyez tous en bonne santé et qu’on puisse se revoir bientôt.
Ps : Je t’envoie la photo de mon fils prise dans notre chambre. » Hanoï, le 9 avril
● A Grenoble, l’université Stendhal est fermée. Minh Phuong est confinée.
Minh Phuong est une étudiante de l’ULIS-Hanoï, arrivée à Grenoble en septembre pour suivre les cours du master LIPIDEM. Elle s’est très bien adaptée aux études et à la vie en France – soutenue par les membres de PREFASSE – et a obtenu de très bons résultats. En avril devait commencer son stage de fin de master 1 à l’Alliance française de Grenoble mais le confinement a changé la donne. Phuong a cependant pu négocier des observations à distance de cours d’alphabétisation qui vont lui permettre de finaliser son mémoire.
Vivre confinée avec les cours à distance : pas facile !
Phuong est en colocation à Saint-Martin-D’Hères mais ses trois colocataires sont absents : l’un est rentré en Afrique, l’autre habite chez sa copine et la troisième est partie en stage. Phuong est donc confinée seule depuis le 17 mars. Marie-France Gardes et moi-même l’appelons assez souvent. Elle est occupée et ne s’ennuie pas.
Pourtant au bout d’un mois de confinement sans sortir, sauf pour faire les courses, elle a eu le sentiment bizarre que le temps personnel et le temps universitaire se mélangeaient.
Perte de repères. Il fallait donc sortir ! Comme son quartier est arboré et que la météo est quasi estivale, la promenade d’une heure autorisée lui a fait beaucoup de bien.
« Ça faisait vraiment du bien d’entendre des oiseaux et de regarder des fleurs… La vie est (de nouveau) belle quand on sort un peu ! »
Ses parents s’inquiètent évidemment.
« Mon père me dit toujours : « Fais gaffe. Si tu vas au supermarché, une fois rentrée il faut te doucher, laver tous les vêtements que tu as portés… L’Europe et les Etats-Unis, ils prenaient ce virus à la légère parce qu’ils sont riches, ils n’avaient pas peur. Mais nous, le Vietnam on est pauvre, on a peur du virus et on a pris des mesures strictes. «
C’est vrai que la stratégie du Vietnam est « low-cost » en mettant en quarantaine toutes les personnes en contact direct ou indirect avec la personne infectée (F0) jusqu’à la 4e relation (F4). »
● La vie reprend son cours normal à Hanoï. Nos ami.e.s s’en réjouissent
« Nous reviendrons à la fac la semaine prochaine. Il n’y a plus de confinement dans tout le pays. On revient à la vie normale et tout le pays se lance à la relance économique. Il reste encore quelques quarantaines installées à Hanoï et Hô-Chi-Minh-Ville pour accueillir les 10.000 Vietnamiens rapatriés par Vietnam Airlines de France, des États Unis etc. » Binh, le 8 mai
« On reprend les cours à partir du lundi 11 mai. Le déconfinement est mis en place depuis une semaine. La routine quotidienne revient.
Il fait chaud en ce moment à Hanoï, 35-40 degrés C. Le retour au travail est un peu difficile pour nous après de longues « vacances » mais on en est quand même bien content. » Bich, le 8 mai
« La vie redevient « normale » depuis le 4 mai. Les premiers jours étaient un peu drôles car il semble que le confinement a imposé certaines habitudes. Mais après une dizaine de jours, quand on sort de la maison, on a l’impression que le virus n’existe nulle part dans cette terre.
Bizarre car on est informé chaque jour des cas « importés ». Mais les gens ont bien repris leur vie d’avant. Hanoï est connue avec des embouteillages, des bars dans la rue, pleins de clients l’après-midi. Bref, il semble que l’on ne pense plus au virus. » Dang Thuy, le 20 mai
« Après trois mois de confinement et on va reprendre les cours la semaine prochaine mais seulement pour une seule semaine de travail en classe. […] Pour pouvoir travailler avec le logiciel Zoom, il faut préparer le cours avec Word, sinon tu ne peux pas partager le support avec les étudiants. Alors, la préparation du cours nécessite du temps pour taper.
Chez nous, tout le monde respecte rigoureusement les règles de séparation sociale. Nous ne sortons donc presque pas sauf en cas d’urgence. La vie semble plus lente et j’ai plus de temps pour apprendre et m’amuser avec mes deux fils. […] C’était intéressant de revivre certaines connaissances longtemps endormies : en chimie, physique, maths …
On a aussi eu l’occasion de voir beaucoup de films de toute sorte ensemble […] et on a beaucoup discuté sur ces films. On a passé aussi des moments pour jouer ensemble au ping-pong, au badminton, bien sûr à la maison, dans le salon, et on ne trouve pas l’ennui. » Canh Linh, le 10 mai
● Examens et stages vont se dérouler « comme au temps d’avant »
Au terme des 15 semaines réglementaires du semestre dont les cours ont été donnés en ligne, les professeur.e.s ont été invité.e.s à dispenser une semaine de cours en présentiel afin de mieux préparer les étudiants aux examens de fin de semestre.
Tou.te.s les étudiant.e.s sont revenu.e.s à l’université et les examens suivront les usages du Département de Français et de l’Université, « comme au temps d’avant. Pas de test en ligne. »
Dang Thuy, alias Thuy frisée, dont une des responsabilités est d’accompagner les étudiant.e.s dans leur stage, pose avec une vingtaine d’entre elles (promotion 2017) devant le musée ethnographique. Le stage va durer deux mois. Espérons que les touristes francophones reviennent !
Je me souviens d’une visite du musée en 2012 où nous avions été accueillis chaleureusement par des étudiantes du Département.
● Echos de quelques Préfassiennes
Kim (1999) a repris des cours en 1ère année
Après avoir soutenu sa thèse à Lyon en décembre, Kim est partie pour Hanoï en janvier, afin de rendre visite à ses parents. Elle devait rentrer à la mi-mars mais s’est retrouvée bloquée au Vietnam par l’interruption des vols internationaux. Heureusement elle a pu reprendre des cours – en ligne – au Département de français. Et s’en félicite !
Mais elle attend le feu vert pour rentrer en France où son mari l’attend, dans la région lyonnaise.
Tu Linh (2015) a dû jongler entre les cours à distance et ses deux enfants
« Quant à moi, j’ai passé pas mal de temps sur l’écran pour corriger les devoirs. J’ai maintenant les yeux qui pleurent. En contrepartie, cette période de confinement rend l’air un peu plus pur, ce que j’ai beaucoup apprécié. Mon bébé a une grande fièvre et est hospitalisé hier soir. Sa sœur a heureusement un nez qui ne coule plus. » Le 10 mai
Lien (2011) est heureuse de retrouver sa soeur et ses parents
Les photos publiées sur Facebook par Lien et mes autres ami.e.s vietnamien.ne.s montrent que l’horizon s’est de nouveau élargi. On quitte les lieux clos des appartements en ville pour aller au restaurant, se retrouver en famille ou revoir les ami.e.s.
Hoai Anh (2013) retrouve le parc du Département de français et ses collègues ! Trois jeunes femmes tout sourire !
● Le Vietnam est déterminé à relancer rapidement son tourisme
Le tourisme mondial est à l’arrêt depuis trois mois et la situation des acteurs du tourisme vietnamien est en effet difficile.
COVID-19 : les guides touristiques entrent en résistance
Ce titre du Courrier du Vietnam daté du 13 mai retient l’attention.
« Jamais le tourisme n’a connu une crise aussi grave et des pertes aussi importantes depuis le début de l’année. L’industrie sans fumée du Vietnam estime que les pertes dues au coronavirus au cours des trois premiers mois pourraient atteindre environ 6 à 7 milliards d’USD. Cependant, ce chiffre n’est basé que sur les circuits annulés et l’absence de touristes. En réalité, les vrais dégâts sont encore plus élevés.
90% du nombre total des guides touristiques, soit près de 27.000 travailleurs indépendants, ne sont gérés par aucune agence de voyages.
Lai Van Quân, un vétéran du métier, fait savoir qu’il ignore quand reprendront les circuits, ce qui signifie que la plupart des guides touristiques sont au chômage. « Les guides touristiques sont des travailleurs indépendants, la plupart d’entre eux ne cotisent pas d’assurance. Ces derniers mois, nous n’avons pas eu de revenus, nous puisons pour la plupart dans nos économies », dit-il. »
Concernant les guides touristiques sans contrat de travail, ils n’appartiennent à aucun groupe bénéficiaire de l’aide gouvernementale. Le cabinet du gouvernement vient de proposer au ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales d’ajouter les membres de l’Association des guides touristiques dans les groupes de personnes ayant besoin de l’aide du gouvernement. »
Nos amis de l’agence Asiaplus Voyages sont inquiets. Comme toutes les agences, Asiaplus applique les règles d’indemnisation fixées par l’Etat – résolution du 9 avril 2020, pour les travailleurs en contrat de travail dans les entreprises « en crise » : versement d’une indemnité de base « d’un montant de 1,8 million de dôngs, selon Le Courrier du Vietnam.»
Lorsque les voyages reprendront, conseillez à vos ami.e.s un voyage au Vietnam… avec Asiaplus !
Quelques pistes de reprise envisagées par Le Courrier du Vietnam
« Le pays compte sur le bon bilan de la pandémie : avec seulement 288 cas de contamination et aucun décès, le Vietnam est devenu le premier pays d’Asie du Sud-Est à sortir de l’épidémie, devant d’autres pays de la région comme Singapour ou la Thaïlande. »
« Depuis le 23 avril, les vols intérieurs ont repris. Les bus, les trains, les restaurants et les magasins de détail ont repris aussi leurs activités. Vietnam Airlines a proposé au gouvernement de reprendre certains vols internationaux en juin. »
« Les touristes chinois et sud-coréens représentent 55% du total des arrivées de touristes au Vietnam, aussi ces deux marchés s’avèrent-ils très importants. Parmi les 18 millions de visiteurs au Vietnam l’année dernière, six millions étaient Chinois et quatre millions Sud-coréens. »
« La perspective de restaurer le tourisme intérieur, comme le Vietnam l’a fait après l’épidémie de SRAS en 2003, est également brillante. Le nombre de réservations d’hôtels et de chambres pendant les jours fériés du 30 avril – 1er mai a augmenté dans les principales villes du pays. »
« Environ 40% des 96 millions de Vietnamiens ont moins de 25 ans. Dynamiques, sains, bien informés sur les technologies et prenant des risques, ils ont fait partie des 85 millions de voyages intérieurs l’année dernière. »
● Mi-juin – Les examens sont terminés, on respire !
Les professeures de 1ère année célèbrent la fin de l’année autour d’une table bien garnie. Coutume bien ancrée dans la culture vietnamienne !
Les étudiant.e.s de 1ère année sont en stage de formation militaire dans un camp de la banlieue de Hanoï du 1/7 au 12/8. Ils/elles ne disposeront que d’une semaine de vacances juste avant le 17/8 , date de la rentrée universitaire 2020-2021.
● Lancement de la campagne de recrutement pour la rentrée 2020
A peine le temps de souffler pour les professeur.e.s qui doivent s’investir dans la campagne de recrutement de la promotion 2020-2021. Le Département de français souhaite accueillir au moins 100 étudiants en 1ère année pour former 5 classes mais l’augmentation des frais d’études ne leur facilite pas la tâche. L’Université se lance dans une campagne de communication.
● La vie du Département
L’an prochain, selon le souhait du Doyen, les professeurs principaux suivront leur classe en 2ème année. Ce sera le cas pour deux de nos Préfassiennes : Anh Tu 2014 et Lien 2011.
Au total, 8 classes à ce niveau, 5 en 3ème année et 6 en 4ème année.
Dam Thuy est devenue Vice-doyenne en remplacement de Thanh Hoa (Préfassienne 2012) qui est installée à Montpellier où elle enseigne dans le Diplôme d’Université « Tremplin pour le Vietnam ».
Ngoc Lan, que plusieurs ami.e.s de Préfasse ont accueillie lors de l’été 2017, est la nouvelle responsable du groupe de Littérature – Culture. Avec Hoai Anh 2013, elle assurera les cours de littérature en 3ème année à la rentrée 2020.
Tourisme : les anciens étudiants du Département en difficulté
Comme beaucoup de travailleurs du secteur du tourisme, d’anciens étudiants ont perdu leur emploi. Pour survivre, certains s’orientent vers la vente en ligne « de tout et de rien », en attendant que les touristes étrangers reviennent.
En ce moment, les Vietnamiens bénéficient de réductions pour les hôtels et les billets de transport mais beaucoup n’ont pas de moyen pour voyager.
Le Vietnam étudie la reprise des vols commerciaux avec certains pays et territoires qui ont réussi à contenir le nouveau coronavirus et entretiennent des relations avec le pays.
« Pour l’heure, en raison de la pandémie de COVID-19 dans le monde, Hanoï ne peut pas encore accueillir de touristes étrangers. Pourtant, la capitale vietnamienne a mis en place une série de programmes de stimulation du tourisme attrayants et variés dans les destinations intra-muros. »
Les Vietnamien.ne.s sont invité.e.s à découvrir la prison de Hoa Lo et le Temple de la Littérature, mais aussi « d’autres sites remarquables comme le vieux quartier (la maison commune de Dông Lac, le marché Dông Xuân, la porte Quan Chuong, le temple du Cheval Blanc, le quartier Ta Hiên…), des sites au tour du lac de l’Épée restituée (le temple Ngoc Son, le musée national d’Histoire vietnamienne, l’Opéra de Hanoï), le Musée des femmes du Vietnam, la pagode Quan Su, la place Ba Dinh, le mausolée du Président Hô Chi Minh, le musée Hô Chi Minh, la pagode à pilier unique Môt Côt, l’ancienne Cité impériale de Thang Long, le Musée de l’histoire militaire du Vietnam… »
Le Courrier du Vietnam 16.06.2020
● L’Espace a repris ses activités le 1er juin
« C’est avec un grand plaisir que L’Institut Français de Hanoi – L’Espace accueillera à nouveau le public, à compter du 1er juin, après de trop nombreuses semaines de fermeture. Bien sûr, nous avons continué à vous servir, en proposant une offre riche et variée via plusieurs plateformes numériques : cours de français animés par notre équipe pédagogique, sélection de films et de spectacles à déguster depuis votre domicile, accès à des ressources documentaires via Culturethèque…
Le lien n’a jamais été rompu, mais rien de tel que de se retrouver, rien ne vaut la relation humaine. Nous reprendrons progressivement une programmation culturelle de qualité dès ce mois de juin, avec des conférences, des spectacles, du cinéma et une exposition. La médiathèque vous ouvrira ses portes avec son programme d’animation. Le calendrier de reprise des cours de français sera prochainement annoncé, les sessions en ligne devant d’abord être achevées. » Page Facebook
● Des nouvelles de Phuong en master 1 à Grenoble : on est déconfinés !
Heureusement, elle a pu suivre son stage de fin de première année à distance, à l’Alliance française de Grenoble. Elle y observait des cours de français donnés à des étrangers vivant à Grenoble. Le 30 juin, elle soutiendra le mémoire rédigé à partir de cette expérience.
Heureusement aussi, elle a pu communiquer chaque semaine avec ses deux « mamans » de Préfasse, Marie-France et Régine. Elle s’est sentie ainsi un peu moins isolée. Phuong s’extasiait sur toutes les fleurs du printemps qu’elle découvrait lors de ses sorties quasi quotidiennes. Elle a même constitué un herbier !
Le 31 mai, première sortie, date mémorable !
Phuong est venue à la maison pour un repas entre amis, après 11 semaines confinée dans son quartier. Elle a redécouvert les paysages de la vallée de l’Isère depuis les fenêtres du tram et Saint-Egrève sous le soleil !
Repas de fête pour la circonstance : foie gras apporté par Marie-France, grillades préparées par Jean-Claude sur le barbecue, salade-fromage et clafoutis aux cerises de Régine pour terminer. Sans oublier le champagne et le rosé !
Nous avons respecté les règles d’éloignement et ne nous sommes pas fait la bise ! Mais l’ambiance était à la joie.
Le 10 juin, visite au Musée des Beaux-Arts de Grenoble qui avait rouvert ses portes – ouf ! – une semaine plus tôt. Masques obligatoires ! Au programme, les Artistes grenoblois du 19ème siècle.
Exposition didactique sur la vie artistique à Grenoble à cette période et les thèmes traités par les artistes.
26 juin, c’est l’anniversaire de Phuong !
Fêté le dimanche 28 à Saint-Egrève avec Greg et Léo, tous deux nés comme Phuong en 1996, le premier en janvier, le second en février.
Au menu, souris d’agneau, pommes de terre nouvelles rôties dans leur peau, salade, fromage, tarte à la rhubarbe et framboises du jardin.
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