Lettre de Préfasse – automne 2024

Sommaire

◊ La vie du Département de français de l’ULEI

◊ Nouvelles de nos Préfassiennes

◊ Dimanche 20 octobre – Assemblée générale de l’UGVI à Grenoble

◊ L’Institut français du Vietnam à Hanoï et la culture

◊ Hommage à Madeleine Riffaud

◊ Société – International

◊ Le 29 janvier, on fêtera le Têt !

● La vie du Département de français de l’ULEI[1]

► Professeures en formation à Vientiane, au Laos

Hoai Anh et Hai, Préfassiennes, en compagnie de Kim Anh, professeure au Dépt.
Hoai Anh et Hai, Préfassiennes, en compagnie de Kim Anh, professeure au Dépt.

Enseigner la grammaire autrement
L’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) organisait un séminaire de formation dans la capitale du Laos pour les professeur·es de FLE de la région. « La formation était passionnante. Isabelle Barrière – auteure du livre d’entraînement au DALF C1/C2 ! -, nous donne plein d’idées pour rendre la grammaire plus attrayante. J’ai déjà hâte de tester certaines activités avec mes élèves qui prendraient, je crois, beaucoup de temps de préparation et de mise en place. » Hoai Anh
Les séminaires sont aussi des occasions de découvertes touristiques et culturelles. J’ai gardé d’excellents souvenirs du séminaire de Vientiane auquel j’ai participé en 2007. Hoai Anh réveille mes impressions en me parlant du Jardin des Bouddhas, à 25 km de la capitale, où j’étais allée à moto, derrière un ancien jeune moine. Comme elle, j’avais trouvé « le trajet un peu long sous un soleil de plomb, mais ça valait le détour ! Imagine : des centaines de statues bouddhistes plus étonnantes les unes que les autres, disséminées dans un grand parc… »
Elle me rappelle aussi le Pha That Luang, la fameuse pagode dorée, symbole du Laos. « C’est encore plus impressionnant en vrai ! On dirait qu’elle est recouverte d’or massif, ça brille de mille feux. » Le Vat Si Saket, un monastère transformé en pagode, où j’avais longuement parlé avec de jeunes moines à la nuit tombée. Magique! »

► 1984-2024 – Le Département fête les 40 ans de la construction des bâtiments, si appréciés pour leur originalité

Le Département fête les 40 ans de la construction des bâtiments, si appréciés pour leur originalité

 La cérémonie de célébration du 40e anniversaire du campus du Département de français de l’Université de langues et d’études internationales (ULEI) et de la Journée des enseignants vietnamiens (20 novembre) s’est déroulée le 16 novembre dans les locaux de l’établissement à Hanoï.
Après l’établissement de relations diplomatiques entre le Vietnam et la France en avril 1973, le projet de construction d’un établissement universitaire pour l’apprentissage du français est lancé en 1979, supervisé par Thierry Crouvizier. Cinq ans plus tard, le campus est inauguré, le 19 avril 1984. Trente ans après Dien Bien Phu.
Le recteur de l’ULIS, Nguyên Xuân Long et l’ambassadeur de France, , se sont félicités de la qualité du projet architectural, scientifique et pédagogique.

Relancer l’apprentissage du français au Vietnam !
L’ambassadeur de France, Olivier Brochet, a mentionné un accord de coopération en matière d’éducation récemment signé entre les deux pays dans le cadre de la visite officielle en France du secrétaire général du Parti communiste du Vietnam et président Tô Lâm. « Le labelFrancEducation apparaît aujourd’hui comme le nouveau fer de lance de la coopération éducative entre nos pays. Cette famille s’agrandit tous les ans et nous dénombrons aujourd’hui 21 écoles primaires, collèges ou lycées qui affichent ce label de qualité. Espérons que ces élèves poussent prochainement les portes du Département de français de l’ULIS pour parfaire leur formation. Ce qui devrait nous permettre dans les prochaines années d’impulser une dynamique forte en faveur du français, et de renouveler le cadre un peu vieillissant des classes bilingues. » Nous l’espérons.

Remise des prix du concours de photos et vidéos « Campus du Département de français – Un air de nostalgie »




Les lauréates en compagnie de la Doyenne au centre
et des deux vices doyen·nes : Dang Thuy et Thang
Les lauréates en compagnie de la Doyenne au centre
et des deux vices doyen·nes : Dang Thuy et Thang

Ouverture de l’option Communication

Cette année, le Département organise pour la première fois deux classes de  «Communication ». Par conséquent, les professeurs qui participent à la conceptualisation des cours et des modules d’enseignement ont beaucoup de travail à faire.
Bui Ngoc Lan a été très active dans l’ouverture de cette formation et  a été proposée par la direction de Département pour la bourse de Préfasse en 2025.

● Nouvelles de nos Préfassiennes

► Retrouvailles de trois anciennes étudiantes de l’ULEI à Grenoble

Elles sont nées en 1977,78 et 80 mais ne se sont pas connues à Hanoï avant leur rencontre à Grenoble lorsqu’elles sont venues y suivre des études universitaires. Elles se sont vues quasi quoidiennement pendant plusieurs années puis l’une est partie travailler à Paris, l’autre à Vichy, la troisième restant à Grenoble. L’occasion était trop belle, le 26 octobre, de susciter une rencontre chez Régine et Jean-Claude, dix ans après !

Il s’agit bien sûr de Thu Ha, Lan et Hien
Il s’agit bien sûr de Thu Ha, Lan et Hien
Photo de famille
Photo de famille

Louise, la fille de Hoai et Son, est née à Arras le 2 décembre

« Coucou, je suis Louise, la petite sœur d’Elise. Je suis née le 2 décembre 2024 et je viens de rencontrer ma grande sœur. J’espère qu’on fera une bonne équipe mais en attendant le retour à la maison, maman et mi devons rester quelques jours à l’hôpital. Nous vous envoyons de grosses bises. »
Hoai est la Préfassienne 2006, docteure et maîtresse de conférences à Arras. Son mari Son est également docteur et maître de conférences. Elise leur fille aînée est en CE1 et vient de fêter son 7ème anniversaire le 20 décembre.

Louise, 17 jours, et sa sœur Elise,
le jour de ses 7 ans
Louise, 17 jours, et sa sœur Elise,
le jour de ses 7 ans

► Mon, le fils de Phuong, a un an 

Phuong qui a fait son master à Grenoble pendant les années Covid ne nous oublie pas ! Son fils « Mon » est vigoureux et tient bien sur ses jambes ! Elle rêve de revenir nous voir avec sa « petite famille. » !

Mon, le fils de Phuong, a un an
Mon, le fils de Phuong, a un an

► Quatre Préfassiennes en mode détente

14 décembre, le Département organise une sortie d’une nuit à la baie d’Ha Long terrestre. « Comme il fait froid, il n’y a que des touristes étrangers, constate Anh Tu. » Le ciel est gris et les anoraks de sortie.

De gauche à droite, Tu Linh, Anh Tu, Bao Nhung, Mai Ly
De gauche à droite, Tu Linh, Anh Tu, Bao Nhung, Mai Ly

Dimanche 20 octobre – Assemblée générale de l’UGVI à Grenoble

Préfasse était invité à participer à l’AG de l’Union Générale des Vietnamiens de l’Isère. A la Maison des Associations de Grenoble. Nouveau président depuis trois ans, Phan Hai Trieu a rappelé que l’association existe depuis 1998 et salué le président d’honneur, le professeur Nguyen Khac Nhan. Puis il a présenté l’ordre du jour devant une trentaine de participant·es. Plusieurs membres de l’association se sont succédé pour faire le bilan des différentes activités de l’association.

1 – Activités culturelles

→160 participant·es à la fête du Nouvel-An, le Têt.
→ 2ème fête du Têt avec les commerçant·es.
→ Fête des Tuiles, le 8 juin 2024. L’UGVI avait un stand sur le cours Jean Jaurès, lieu de la manifestation organisée en mémoire de la Journée des Tuiles du 8 juin 1788, qui fut le signal de la Révolution française.
→ Fête de mi-automne et dégustation des gâteaux de lune.

2 – Autres activités

→ Accueil de l’ambassadeur du Vietnam en France, visite de deux laboratoires grenoblois, rencontre avec le maire Eric Piolle, le 19 février.
→ Journée consulaire à Lyon le 1er juin pour faciliter les formalités adminstratives. Prochaine journée le 9 novembre.
→ Collecte en faveur des sinistrées du typhon Yagi : 1705 € envoyés sur le compte dédié au Vietnam.

3 – Bilan financier

Le comité exécutif de l’UGVI, composé essentiellement de docteurs-ingénieurs et de 3 femmes. Au centre, le président Trieu. L’ancien président « Tonton Nhan », 4ème en partant de la gauche
Le comité exécutif de l’UGVI, composé essentiellement de docteurs-ingénieurs et de 3 femmes. Au centre, le président Trieu. L’ancien président « Tonton Nhan », 4ème en partant de la gauche

4 – Feuille de route 2025

→ Soutien aux activités étudiantes
→ Relations avec l’ambassade du Vietnam et un réseau d’experts
→ Relation avec la ville de Grenoble : journée des Tuiles…
→ Vote du bureau : Phan Hai Trieu, président / Phang Thanh Hai, 1er vice-président / Tran Thi Thuy Hien, vice-présidente, Do Kieu Trang, trésorière / Nguyen Trieu Dong et Pierre Vieuguet, conseillers

Jean-Claude avec à sa droite Hien vice-présidente de l’UGVI et la présidente de l’AEVG
Jean-Claude avec à sa droite Hien vice-présidente
de l’UGVI et la présidente de l’AEVG

5 – Tour de table : les associations amies se présentent

→ La nouvelle présidente de l’AEVG (Union des étudiant·es vietnamien·nes de Grenoble)
Luong Ngan Ha est doctorante en droit public à l’UGA et professeure en disponibilité à l’Université nationale de Hanoi. Elle parle très bien français .

Luong Ngan HaLuong Ngan Ha
Luong Ngan Ha

→ Régine Hausermann a présenté les activités de Préfasse et proposé d’accompagner de petits groupes de l’UGVI et/ou de l’AEVG au musée de la Révolution française à Vizille, en juin prochain, pour leur parler plus précisément de la Journée des Tuiles de 1788. Une adhérente a proposé un pique-nique !
→ Le président de VNED ( Vietnam – Les Enfants de la Dioxine) a expliqué les activités de son association : parrainage d’enfants fortement handicapés et d’enfants moins touchés au moyen de bour ses annuelles ; micro-crédits
→ Edmond, membre de l’association Coup de pouce ayant pour projet d’aider les étudiant·es étrangèr·es maîtrisant mal le français dans l’apprentissage de la langue témoigne. Il s’est occupé de plusieurs étudiants vietnamiens mais constate que, depuis quelques temps, la demande est tarie. Pourquoi ? Il rappelle que le système d’apprentissage est individualisé : 1 volontaire enseignant pour 1 étudiant·e.

Pour clore l’AG, la photo de famille, avec les membres et les invité·es
Pour clore l’AG, la photo de famille, avec les membres et les invité·es

Le garçon le plus à gauche est Hai que j’ai tout de suite reconnu ! Je l’avais rencontré par hasard avec Huong, au centre-ville de Grenoble, il y a 15 ans, alors qu’il arrivait à Grenoble. Ils étaient 3 garçons que j’avais invités à la maison et que j’avais emmenés découvrir le musée Dauphinois. Aujourd’hui, Hai est marié et travaille à Grenoble comme Docteur-ingénieur. Il est aussi vice-président de l’UGVI.

L’Institut français du Vietnam à Hanoï et la culture

French Cinéma rendez-vous

C’est l’appellation actuelle des séances de cinéma proposées par l’Institut français. On en comprend les motivations : attirer le public anglophone et cosmopolite de Hanoï. Mais pense-t-on vraiment que le public ne comprendrait pas la formule « Rendez-vous avec le cinéma français » ?
Le programme présente un large éventail de films français, des classiques  aux nouveaux titres primés dans les festivals, ainsi que des films d’animation  adaptés aux enfants et au public familial.
Les films sont diffusés en langue française et doublement sous-titrés : en anglais et en vietnamien. Lorsque l’Espace était installé rue Trang Tien, près de l’Opéra, les projections avaient lieu dans la salle de spectacle polyvalente dont l’acoustique n’était pas des meilleures, il est vrai. Elles ont lieu désormais dans de vraies salles de cinéma : à Long Bien et à Dong Da.
French Cinéma rendez-vous

 07/10/2024 : Van Gogh de Maurice Pialat avec Jacques Dutronc dans le rôle-titre (1991)
Une biographie romancée des deux derniers mois de la vie du peintre à Auvers-sur-Oise avant son suicide. César du meilleur acteur pour Jacques Dutronc en 1992.
14/10/2024 : Le Grand Méchant Renard et autres contes (2017)
Film d’animation franco-belge co-réalisé par Benjamin Renner et Patrick Imbert constitué de trois courtes histoires comiques mettant en scène les animaux d’une ferme ainsi qu’un renard, un loup et quelques humains. César 2018 du meilleur film d’animation.
21/10/2024 : L’Extraordinaire voyage de Marona (2019)
Film d’animation franco-belgo-roumain réalisé par Anca Damian.
Victime d’un accident, une chienne se remémore, dans un certain foisonnement esthétique, les différents maîtres qu’elle a eus et aimés inconditionnellement tout au long de sa vie.
● 28/10/2024 : Bonjour le monde (2019)
Film d’animation français co-réalisé par Anne-Lise Koehler et Eric Serre.
De délicates marionnettes en papier mâché prennent vie en stop-motion, dans de superbes décors colorés, pour raconter aux petits et aux grands la vie de la faune et de la flore de nos campagnes et les sensibiliser à la préservation de la nature et à l’équilibre des écosystèmes.
Cinema-rendez-vousNouveau ! Au Galaxy Mipec Long Bien, 2 séances hebdo. : le samedi 19h et le mercredi 22h.
75 000 dongs (2,73 €)
● 5/10 & 9/10 – Les Quatre cents coups (1959) Noir et blanc
Film emblématique de la Nouvelle vague. Premier film du jeune réalisateur François Truffaut, promis à un bel avenir.
12/10 & 16/10 – Fantomas (1961)
Film d’André Hunebelle avec Jean Marais et Louis de Funès
Le mystérieux Fantômas terrorise la France entière. Aidé par le journaliste Fandor et une ravissante photographe, le commissaire Juve traque le malfaiteur.
● 19/10 & 23/10 – Le Tableau (2011)
Film d’animation français de Jean-François Laguionie
Le film raconte les aventures de plusieurs personnages d’un tableau inachevé qui sortent de leur tableau pour partir à la recherche du peintre.
● 26/10 & 30/10 – Les Rivières Pourpres (2000)
Thriller policier français de Mathieu Kassovitz
Le film a été tourné pour partie à Grenoble et en Isère, et dans les Alpes.
Étoile d’or du meilleur réalisateur en 2001

► Approfondissement socioculturel sur la fête de la Toussaint

La Toussaint
Programme conçu pour les enfants scolarisés en CP, CE1 et CE2, et visant à développer leurs compétences linguistiques, culturelles et artistiques : découvrir le vocabulaire, les expressions, le sens et les traditions de la Toussaint à travers des cours et des activités artistiques variées et ludiques.
1. Découvrir la fête de la Toussaint
2. Connaître les pratiques culturelles de la Toussaint
3. Connaître des spécificités culturelles
4. Savoir parler de soi et du corps
5. Célébrer la Toussaint

► Funkindustry, un groupe strasbourgeois, qui a fait sensation en Asie

Le succès inattendu de son titre-phare « Do it », a propulsé la carrière du groupe notamment au Japon. Une danse funk proche du hip-hop et inspirée de légendes du funk comme James Brown. En 2023,   tournée triomphale de 9 dates au Japon, incluant plusieurs concerts à guichets fermés. Funkindustry continue de propager son groove unique et sa musique entraînante à travers le monde.
Le 19 octobre à 20h à Hanoi Rock City
Opération soutenue par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et l’Institut français dans le cadre de la stratégie pour l’export des Industries Culturelles et Créatives à l’international

Table ronde sur La Société du Spectacle de Guy Debord (1931-1994)

Table ronde sur La Société du Spectacle de Guy Debord
La règle que l’auteur a suivie toute sa vie rappelée dans l’avertissement pour la troisième édition française de son livre : « Il faut lire ce livre en considérant qu’il a été sciemment écrit dans l’intention de nuire à la société spectaculaire. Il n’a jamais rien dit d’outrancier. »
Intervenants en vietnamien :
– M. Pham Xuan Thach, doyen du département de littérature, Université nationale des sciences sociales et humaines de Hanoi
– M. Duong Thang, traducteur, enseignant et chercheur
– M. Phung Ngoc Kien, professeur du département de littérature, Université nationale des sciences sociales et humaines de Hanoi

Nos corps empoisonnés de Marine  Bachelot Nguyen

Le 15 novembre à 20h au lycée français Alexandre Yersin – Long Bien, Hanoi
Quatre femmes à l’affiche. Tran To Nga, la combattante vietnamienne de la guerre d’indépendance contre les États-Unis. Marine Bachelot Nguyen, l’autrice et metteuse en scène qui s’est emparée de l’autobiographie de Nga  – Ma terre empoisonnée – , de son combat contre les multinationales ayant déversé la dioxine sur le Viêt-nam. Angélica-Kiyomi Tisseyre Sékiné, l’interprète associée à la création, comme la vidéaste Julie Pareau dont le montage contribue grandement à la dimension à la fois politique et intime du spectacle. Un spectacle poignant et captivant.
J’étais présente au spectacle donné le mardi 15 octobre 2024 à l’Hexagone de Meylan (Grenoble)
Compte rendu du spectacle sur le site de Préfasse.

Le pianiste Olivier Moulin rend hommage à Gabriel Fauré (1845-1924)

Le 7 décembre 2024 à 20h au lycée français Alexandre Yersin – Long Bien, HanoïA l’occasion du centenaire de sa disparition. Les œuvres de Fauré se distinguent par la finesse de leur mélodie ainsi que par l’équilibre de leur composition.
Le programme de concert rend hommage au grand compositeur et pédagogue français, entouré par deux artistes majeurs qu’il a formés : Georges Enesco et Maurice Ravel.

► Concours de bande dessinée

Concours de bande dessinée

Concours organisé dans l’espoir de découvrir des auteurs et dessinateurs de bande dessinée vietnamiens, et de développer davantage le genre au Viêt-nam, par l’Institut français du Viêt-nam, en coopération avec la maison d’édition Kim Đồng. La maison d’édition Kim Đồng est connue pour être l’une des premières à avoir présenté, dès les années 1990, la bande dessinée aux lecteurs vietnamiens, leur permettant ainsi de découvrir des mangas japonais tels que Doraemon et Dragon Ball, ainsi que des bandes dessinées françaises comme Astérix.

Table ronde autour du roman d’Anna Moï, Le Venin du papillon (2017)

Le 19 novembre à 18h, à l’occasion de la parution du livre en vietnamien et en présence de l’autrice
Un roman d’apprentissage dont l’héroïne est Xuân – Printemps, en vietnamien – qui atteint la puberté dans un pays en proie à l’instabilité. Entre guerre d’Indochine et guerre du Viêt-nam.
Son père, un officier excentrique, est en conflit avec le régime en place. Sa mère, une femme originaire du Nord, particulièrement douée et débrouillarde, accomplit les tâches les plus difficiles, afin de subvenir aux besoins de la famille.
Xuân est préoccupée par ses seins trop petits, mais s’intéresse également aux opinions politiques et à la pratique du yoga de son père, à l’animisme de sa mère, au nombre de morts croissant causés par la guerre.
Elle est initiée à la sexualité par Edgar, un membre notoire des services de renseignement français, rejoint un gang et se passionne pour les courses de motos interdites en ville et tous les fléaux de l’époque : drogue, alcool, sexualité débridée…

Nous n’avons pas encore lu ce roman mais la critique de Riz amer, un des plus célèbres romans d’Anna Moï, est en ligne sur le site de Préfasse.

Hommage à Madeleine Riffaud

Résistante, journaliste, poétesse, Madeleine Riffaud est morte mercredi 6 novembre à l’âge de 100 ans. Des hommages lui sont rendus en France et au Viêt-nam.[2]

Photo prise le 27 août 1944 
par un soldat américain
Photo prise le 27 août 1944
par un soldat américain

Son parcours en quelques dates

→ 23 août 1924 – Naissance à Arvillers dans la Somme
→ 1942 – Engagement dans la Résistance à 18 ans
– 1944 – A 20 ans, elle tue un sous-officier allemand et participe à l’attaque d’un train blindé allemand aux Buttes-Chaumont
→ 1945 – Journaliste à « Ce soir », « La Vie ouvrière » et « L’Humanité »
→ Années 1950 – Reportages au Nord-Vietnam et en Algérie
→ 1974 – « Les Linges de la nuit » (Julliard), récit de son embauche incognito dans un hôpital parisien comme aide-soignante
→ 2001 – Chevalier de la Légion d’honneur des mains de Raymond Aubrac (1914-2012).
→ 2010 – Documentaire de Philippe Rostan : Les Trois guerres de Madeleine Riffaud.
→ 2021 – « Madeleine, résistante » (Dupuis) – BD signée Jean-David Morvan et Dominique Bertail

Madeleine alias Rainer dans la Résistance

Fille d’enseignants, née dans la Somme, Madeleine prend rapidement conscience les horreurs de la première guerre mondiale dont la Picardie porte les cicatrices. Des cimetières partout : français, canadien, britannique… C’est au sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet en Chartreuse où elle se remet d’une tuberculose, qu’elle rencontre la Résistance.
Sous le pseudonyme de Rainer, en hommage au poète autrichien Rainer Maria Rilke, elle devient agent de liaison au sein du groupe de combat des facultés. Elle est intrépide et se porte volontaire pour les actions les plus radicales. C’est ainsi qu’elle tue un sous-officier allemand en plein Paris, de deux balles dans la tête, et participe à l’attaque d’un train blindé allemand aux Buttes-Chaumont.
« Ne pensez pas que c’était quelque chose de drôle. Ni quelque chose de haineux. Comme aurait dit Paul Eluard, j’avais pris les armes de la douleur […] Il est tombé comme un sac de blé. »

Arrestation, torture, condamnation à mort, déportation, évasion

Elle est arrêtée par un policier français et livrée à la Gestapo. Torturée, elle ne livre aucun nom de son réseau. Condamnée à mort, elle est incarcérée à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), mais au dernier moment elle échappe à son exécution. Nouvelles séances de torture pour lui faire avouer la filière de l’arme qu’elle a utilisée le 23 juillet sur la passerelle Solférino pour tuer le sous-officier allemand. « Ça a été l’épreuve la plus dure. J’avais envie de foutre le camp ailleurs, dans l’autre monde. J’ai failli devenir folle. » Mais elle n’a toujours pas parlé.
Ramenée à la prison de Fresnes, le 15 août 1944, elle monte dans le dernier convoi à destination du camp de Ravensbrück. Mais Madeleine parvient à sauter du train avec l’aide d’autres femmes qui la poussent sur le ballast. « Elles savaient ce que j’avais fait. N’avaient plus aucun espoir pour elles, mais elles voulaient sauver la môme. » Arrêtée, elle est reconduite à la prison et bénéficie d’un échange de prisonniers, organisé par la Croix-Rouge. Deux jours plus tard, Rainer reprend le chemin du combat et participe aux combats pour la Libération de Paris. Le 23 août – le jour de ses 20 ans –, elle mène l’assaut contre un train blindé allemand dans le tunnel des Buttes-Chaumont. Ils sont quatre et réussissent à bloquer le convoi. Plus de 80 soldats allemands sont faits prisonniers. Madeleine Riffaud y gagne ses galons de lieutenant des FFI (Forces françaises de l’intérieur).
Madeleine résistante

L’écriture, les poètes et le journalisme

Pendant toute cette période et en dépit des épreuves, Madeleine écrit un journal en forme de poèmes qu’elle montrera à Paul Eluard à la fin de la guerre et qui sera publié quelques années plus tard. Le retour à la vie civile est difficile. Elle sombre dans une dépression dont elle guérit grâce à l’attention de Paul et Nusch Eluard, qui l’ont prise sous protection, et aux soins du docteur Serge Lebovici. « J’allais très mal. Je n’arrivais pas à dormir. J’étais sur le point de me suicider. » Remise, elle devient journaliste à Ce Soir (journal communiste dont la parution sera interrompue en 1953), recommandée à Aragon par Eluard, puis à La Vie ouvrière (hebdomadaire de la CGT) avant d’entrer à L’Humanité.
Outre Aragon, elle rencontre Vercors, qui deviendra son ami, et Picasso, qui dessinera son portrait en 1964. En 1945, elle épouse Pierre Daix, ancien résistant lui aussi, déporté à Mauthausen, qui deviendra rédacteur en chef des Lettres françaises. Elle le quitte deux ans plus tard.

Madeleine, Ho Chi Minh, Nguyen Ding Thi et le Viêt-nam

Madeleine rencontre Ho Chi Minh à Paris, peu avant le déclenchement de la guerre d’Indochine. Suivie de beaucoup d’autres, cette rencontre scelle une relation passionnelle avec le Viêt-nam et son peuple. Elle tombe amoureuse d’un poète vietnamien, Nguyen Dinh Thi, qui deviendra ministre de la culture de la République démocratique du Viêt-nam (RDV).

Thi et Madeleine en 1965
Thi et Madeleine en 1965

Première rencontre avec Thi en 1951 à Berlin où Thi participait à un festival de la jeunesse et des sports. En pleine guerre froide et en pleine guerre d’Indochine, ce genre de rencontre avait pour but de renforcer la paix. Thi avait lu les poèmes de Madeleine publiés par Eluard. Ils admirent tous les deux le grand poète turc Nazim Hikmet. Le coup de foudre entre ses deux poètes est simultané. Tous les deux sont timides.
Elle n’est pas encore guérie des blessures et des tortures subies durant la guerre. Elle le revoit à Moscou pour le congrès des écrivains du mouvement pour la paix. Là, protégés par Jorge Amado ils peuvent vivre leur passion. Ils se retrouvent à Hanoï mais Hô Chi Min leur ordonne de se séparer. Elle rentre à Paris et se plonge dans le drame algérien…

Ils se retrouvent en 1954, lors de la conférence de Paris. Thi découvre Paris, les nymphéas de Monet, le Louvre. Mais le couple est surveillé et doit se cacher car Thi ne peut avoir de relation avec une Française. Ils peuvent se voir en public, mais pas plus. Thi est rappelé à Hanoï. Ils se revoient en cachette à Hanoï en 1965, sur un toit, profitant du bombardement de la ville. 1973, signature des accords de Paris mettant fin à la guerre du Viêt-nam. Ils se revoient régulièrement jusqu’à la mort de Thi en 2004.

Les poèmes d’amour de Thi dédiés à Madeleine sont célèbres au Viêt-nam et leur histoire est rentrée dans la légende comme ici, celle de Roméo et Juliette.
Madeleine et Ho Chi Minh

Son travail de grand reporter au Viêt-nam – Après la chute de Diên Biên Phu, Madeleine se rend au Nord-Vietnam, pour le compte de La Vie ouvrière. Suivent de nombreux autres reportages pour L’Humanité lors de la guerre d’Indochine. Avec le journaliste australien Wilfred Burchett, elle partage pendant trois mois, les conditions de vie des maquisards du Vietcong dans les tunnels au Sud-Vietnam. Elle rapportera son expérience dans deux ouvrages : Dans les maquis « vietcong » (Julliard, 1965) et Au Nord Viêt-Nam. Écrit sous les bombes (Julliard, 1967). En 1972, elle est l’une des toutes premières journalistes à se rendre sur place lors des bombardements américains sur la ville portuaire de Haïphong. En 1975, elle est présente lors de la chute de Saïgon.

Madeleine Riffaud, envoyée spéciale de L’Humanité, en Algérie

En 1954, une nouvelle guerre d’indépendance éclate au cœur de l’ex-empire colonial français. Madeleine Riffaud couvre les « événements » d’Algérie jusqu’à l’indépendance acquise en 1962, lors des Accords d’Évian. Résolument aux côtés des partisans de l’indépendance, elle est visée par l’OAS, qui fomente un attentat contre sa personne en 1962 à Oran. Elle en réchappe au prix de mille contusions dont elle gardera des séquelles jusqu’à la fin de sa vie.
« Dans son appartement parisien, la vieille dame, front plissé, traits durs, regard perçant malgré la cécité, dépliait d’elle-même un récit sûr, précis, ponctué du pépiement des oiseaux qui l’entouraient, dans leurs grandes volières. Vêtue de noir, ses longs cheveux toujours nattés de côté, elle fumait, en se remémorant l’intime et l’histoire, et jusqu’à la première blessure, longtemps enfouie dans l’oubli, un viol enduré alors qu’adolescente, elle devait passer la ligne de démarcation pour rejoindre le sanatorium. La tuberculose était tombée sur elle comme un malheur de plus, dans l’exode, alors que sa famille fuyait Paris occupé. »[3]

Adieu à la journaliste française Madeleine Riffaud, amie proche du peuple vietnamien

Le Courrier du Viêt-nam du 8 novembre 2024
Madeleine Riffaud, poète, journaliste, révolutionnaire française, amie proche du peuple vietnamien, est décédée le 6 novembre 2024 à Paris, à l’âge de 100 ans.
Madeleine Riffaud fut reporter à la revue La Vie Ouvrière puis au quotidien L’Humanité du Parti communiste français. Elle fut l’une des premières correspondantes de guerre étrangères invitées à assister à la guerre d’agression américaine au Viêt-nam.
Ses articles, photos et documentaires publiés en France racontèrent la vie et les courageux combats du peuple vietnamien entre 1965 et 1973. En particulier, ses deux livres intitulés « Dans les maquis Viêtcông » (Éditions Julliard, 1965) et « Au Nord du Viêt-nam, écrit sous les bombes » (Éditions Julliard, 1967), firent grand bruit.
Le premier livre fut récompensé par l’Organisation internationale des journalistes (OIJ) en 1966. Elle eut également l’honneur de rencontrer le Président Hô Chi Minh et de s’entretenir avec lui à deux reprises au cours de cette période.
Après la guerre, elle participa à de nombreuses activités d’amitié France – Viêt-nam, de soutien aux victimes vietnamiennes de l’agent orange et d’aide aux personnes en difficulté dans les régions reculées du Viêt-nam…
Pour exprimer leur gratitude et reconnaître les grandes contributions de Madeleine Riffaud aux processus de libération nationale et de développement national, l’État et le gouvernement du Viêt-nam lui décernèrent l’Ordre de la Résistance de première classe en 1984 et l’Ordre de l’Amitié en 2004.

● Société – International

► Le Mékong, un fleuve sous l’emprise de la Chine

Brice Pedroletti, correspondant du Monde en Asie du Sud-Est signe un long article, fruit d’une enquête fouillée dans l’édition du 10 novembre 2024.
Enquête – L’empire du Milieu cherche à accroître son influence dans le bassin du grand fleuve, en multipliant les mégaprojets financés par ses soins et des complexes économiques dont il s’assure le contrôle. Ses alliés, comme le Cambodge et le Laos, le sollicitent, tandis que le Viêt-nam, proche des États-Unis, s’inquiète de cet activisme.
Le journaliste commence par évoquer l’inauguration par le Premier ministre cambodgien Hun Manet, du futur canal « Funan Techo », qualifié de « monument vivant symbolisant la grandeur de l’ancien empire Funan » – nom chinois du premier royaume khmer, qui aurait existé entre le Ier et le VIIe siècle.
Extraits – Le Funan Techo, d’un coût annoncé de 1,7 milliard de dollars (1,6 milliard d’euros), long de 180 kilomètres et d’une largeur pouvant atteindre 100 mètres, doit permettre – à terme – le passage de transporteurs dont le chargement maximal est de 3 000 tonnes jusqu’à Sihanoukville, seul port en eaux profondes du pays. Ainsi le Cambodge pourra-t-il « respirer par son propre nez », comme le martèlent les médias officiels – c’est-à-dire ne plus dépendre des ports vietnamiens du delta du Mékong pour le transport de ses marchandises.  […]
Par le Mékong, la Chine cherche à sécuriser son flanc sud-ouest, cette partie continentale de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), qui compte dix membres et dont font partie les cinq pays riverains du Mékong. Une préoccupation devenue impérative depuis que le grand rival américain a invité, en 2009, la Birmanie, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Viêt-nam […] « La coopération sur le Mékong est une manière pour la Chine de rendre ces pays plus dépendants d’elle, et de s’assurer qu’ils ne se rangent pas complètement derrière les États-Unis », estime Vanly Seng, un expert cambodgien indépendant. 
« Cet activisme s’explique aussi par les enjeux liés à la mer de Chine méridionale. Pékin la revendique comme des eaux intérieures, au mépris des droits de cinq États membres de l’Asean (Viêt-nam, Philippines, Malaisie, Brunei, Indonésie) à jouir de zones économiques exclusives jusqu’à 200 milles marins de leurs côtes. Le Mékong permet symboliquement à la Chine de les prendre en tenailles. » […]
« Face aux inquiétudes qu’a suscitées l’annonce de ce « canal chinois », notamment au Viêt-nam et aux États-Unis, Phnom Penh a reconfiguré le projet pour minimiser la participation chinoise. Le premier tronçon de 21 kilomètres raccordé au Mékong serait finalement entièrement financé par des groupes cambodgiens. » […]
« Au sein de l’Asean, le Cambodge sape en effet régulièrement toute action collective dirigée contre l’irrédentisme[4] chinois en mer de Chine du Sud. Or, parmi les États membres de l’Asean en conflit avec Pékin dans ces eaux, le seul à être aussi riverain du Mékong est… le Viêt-nam, ce grand voisin honni du Cambodge. » […]

► Le Viêt-nam s’engage sur la voie de la transition agroécologique,

Économie circulaire, reforestation, réduction des monocultures… La région montagneuse de Son La est devenue l’une des provinces pilotes du Plan d’action national lancé en 2023 pour transformer le système alimentaire. Brice Pedroletti pour Le Monde, 22 novembre 2024
Hoang Thi Thoan, de l’ethnie Taï Dam, portant le chignon typique des femmes mariées sur le sommet de la tête a appris la technique de l’ensilage. Son village s’est mis à l’agroécologie. « La démarche consiste à réconcilier le développement agricole avec les impératifs de durabilité et de protection de l’environnement. » […]
« L’enjeu est de taille : les pressions économiques, la raréfaction de la main-d’œuvre et les aléas du climat ont poussé les paysans dans une spirale d’intensification des cultures. À Nam, les pentes abruptes des collines sont couvertes d’arbustes aux baies rouges, prêtes à être récoltées (leur noyau contient la graine de café). Les villageois en dépendent pour 70 % de leurs revenus. » […]
« Sur de telles pentes, l’érosion parfois emporte tout. Et les paysans utilisent beaucoup d’engrais, qui descendent directement dans les cours d’eau », explique Do Trong Hieu, ingénieur agronome à l’Institut vietnamien des sciences agricoles et forestières des montagnes du Nord (Nomafsi), l’un des partenaires d’Asset. […] Le Nomafsi a créé une zone sur un des coteaux du village où les paysans viennent se former à l’agroforesterie.
Selon le chercheur Dao The Anh[5], l’utilisation de variétés hyperproductives et le recours massif aux intrants a permis d’engranger des gains de productivité très élevés. « On a atteint un plafond ! »
L’objectif est désormais de viser la qualité.

Femmes mariées avec leurs chignons typiques dans la région de Son La
lors du voyage organisé par Préfasse en 2012. Photo R.H.
Femmes mariées avec leurs chignons typiques dans la région de Son La lors du voyage organisé par Préfasse en 2012. Photo R.H.

► Le Viêt-nam compte échapper aux représailles de Donald Trump

La péninsule a été l’un des grands gagnants de la diversification des équipementiers de l’électronique en dehors de Chine. Mais la promesse de l’instauration de droits de douane sur les produits importés aux États-Unis inquiète le gouvernement vietnamien.
Brice Pedroletti (Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) Le Monde, 25 novembre 2024
Extraits – […] « Champion de la croissance en Asie du Sud-Est, le Viêt-nam a été l’un des grands gagnants de la diversification des équipementiers de l’électronique en dehors de Chine : le Sud-Coréen Samsung, le Taïwanais Foxconn et l’américain Intel ont investi des milliards dans la téléphonie et les composants électroniques, devenus le premier poste d’exportation du Viêt-nam. » […] 
« Mais si la rhétorique populiste et les politiques protectionnistes de Trump se mettent à cibler les exportations vietnamiennes, de la même manière qu’elles l’ont fait pour le Mexique et l’Union européenne lors de sa campagne, cette opportunité pourrait rapidement se transformer en une grande vulnérabilité », poursuit Marco Förster, analyste basé à Hanoï pour Dezan Shira & Associates. Le Viêt-nam figure au quatrième rang des déficits commerciaux enregistrés par les États-Unis, derrière ceux avec le Mexique, l’Union européenne, et enfin, le « champion » chinois. […]
« Reste que le Viêt-nam est très demandeur de technologies américaines en matière de nucléaire et d’aviation civils, ainsi que d’armement (il souhaite sortir de sa dépendance à la Russie pour 84 % de sa défense). Le 19 novembre, Hanoï recevait ainsi la livraison d’un premier lot de douze avions d’entraînement américains (des Beechcraft T-6C Texan II) achetés en 2021, sa plus grosse commande aux États-Unis depuis la levée en 2016, sous la présidence de Barack Obama, de l’embargo sur les armes imposé par les États-Unis au terme de la guerre du Viêt-nam en 1975. De quoi, espère sans doute Hanoï, mettre le président élu dans de bonnes dispositions. »

Le 29 janvier, on fêtera le Têt !
Les branches de fleurs de prunier de Tây Bac affluent à Hanoï

Les fleurs de prunier blanches, symbole des provinces montagneuses du Nord-Ouest (Tây Bac), envahissent les rues de Hanoï. Autrefois chères de plusieurs millions de dôngs, ces branches sont désormais bon marché, seulement à partir de 5.000 dôngs/tige.

Dans son édition du 26 décembre, le quotidien en ligne Le Courrier du Viêt-nam consacre un article à ces branches, annonciatrices du printemps.
Les branches de fleurs de prunier

 Régine Hausermann, présidente de Préfasse, 25.01.2025

 

[1] Université de langues et d’études internationales à Hanoï

[2] Sources : articles du Monde, de l’Humanité … film : Les Sept vies de Madeleine Riffaud de Jorge Amat 2019

[3] L’Humanité du 6 novembre 2024

[4] IRRÉDENTISME, subst. masc. 1. Mouvement de revendication des nationalistes italiens apparu en 1877 et réclamant l’annexion des territoires considérés comme italiens et demeurés en la possession de nations étrangères, notamment l’Autriche-Hongrie. 2. Opinion politique nationaliste selon laquelle certains territoires devraient être intégrés à un autre État que celui dont ils relèvent, …

[5] Vice-président de l’Académie des sciences agricoles du Viêt-nam et membre du conseil scientifique du Cirad 2020-2025.

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