Mission 13 – Lettre de Hanoï N°2
Automne, des études et des arts
Trois semaines se sont écoulées depuis la première lettre qui est en ligne sur le site. Le temps est agréablement doux pour la saison. Matinées et soirées fraîches autour de 20° et journées avec un soleil clément et une température qui ne dépasse pas les 28°. C’est dire que j’ai encore besoin de climatisation ou de ventilation alors que la neige est tombée en France et que les sommets grenoblois ont blanchi. Je vois aussi dans les reportages sur TV5, la RTS ou la RTBF des gens emmitouflés ce qui n’est pas d’actualité à Hanoi.
● Initiation à la lecture expressive en 1ère année
Lors de ces trois semaines, j’ai constaté que certaines classes sont plus réceptives que d’autres, que des professeures s’engagent plus que d’autres et que les habitudes des étudiant.e.s pèsent sur les conditions d’acquisition.
Les étudiant.e.s qui ont appris les textes ont beaucoup de peine à mettre le ton. Une professeure m’explique qu’au Vietnam, il suffit de dire le texte par coeur pour que le professeur de primaire ou de secondaire soit satisfait.
Trop d’étudiant.e.s me semblent peu habitué.e.s à consentir à un effort. Soit on les laisse continuer, soit on essaie de les faire “grandir”. Ce sont deux conceptions de l’éducation.
La nouveauté semble en déconcerter certain.e.s : on ne peut aimer ce qu’on ne connaît pas et mon objectif est justement d’initier ces jeunes femmes et jeunes gens de presque 20 ans, à la variété des thèmes poétiques, de les “ouvrir” à des thèmes moins familiers. La poésie française ne parle pas seulement d’amour heureux et malheureux, elle parle aussi de mort, de guerre, d’amitié, de pollution, de travail… de tous les aspects de la vie, faite de joies et de souffrances.
Les deux éditions précédentes de Plaisir de dire révèlent cependant qu’un nombre significatif d’étudiant.e.s atteignent les objectifs fixés.
Je propose des pistes de travail, utiles pour les compétences de communication des étudiant.e.s.
– Faire lire les étudiant.e.s à chaque cours et corriger les sons “difficiles”. – Privilégier la lecture individuelle et non collective.
– Signaler l’accent anglais de certain.e.s en expliquant l’accentuation des mots dans les deux langues.
– Pour les volontaires, je tombe d’accord avec Phuong Lan, la responsable du groupe des professeur.e.s de 1ère année, pour organiser des ateliers d’entraînement à Plaisir de Dire, animés par moi-même, avec la collaboration d’une professeure.
Aux textes déjà proposés – ci-dessous – qui ne pourront être dits que par un.e ou deux étudiant.e.s, il me faudra ajouter d’autres textes.
De Prévert, j’ai sélectionné Pour toi mon amour (16 vers de 3 à 10 syllabes), Les Enfants qui s’aiment (13 vers de 6 à 11 syllabes), Chanson de la Seine (29 hexasyllabes), Familiale (29 vers de 6 à 20 syllabes), Enfants de la haute ville (27 vers de 3 à 8 syllabes).
De Robert Desnos, Couplet de la rue de Bagnolet (15 vers de 4 à 8 syllabes)
De Guillaume Apollinaire, Le Pont Mirabeau (24 vers de 4,6 et 10 syllabes)
De Francis Carco, Au pied des tours de Notre-Dame (28 octosyllabes)
.Le soleil de la rue de Bagnolet
N’est pas un soleil comme les autres.
[…]
C’est bien lui et pas un autre,
Le soleil de la rue de Bagnolet
Qui conduit son cabriolet
Ailleurs qu’aux portes des palais.
Soleil ni beau ni laid,
Soleil tout drôle et tout content,
Soleil d’hiver et de printemps,
Soleil de la rue de Bagnolet,
Pas comme les autres.
Enfants de la haute ville
filles des bas quartiers
le dimanche vous promène
dans la rue de la Paix […]
Folles enfants de la haute ville
ravissantes filles des bas quartiers
modèles impossibles à copier
cover-girls
colored girls
de la Goutte d’Or ou de Belleville
de Grenelle ou de Bagnolet.
● Evènement en 1ère année : Guillaume et les garçons à table ! à l’Espace
L’équipe avait décidé que le projet de novembre serait d’aller voir un film à l’Espace, centre culturel français proche de l’Opéra, au centre-ville, à 7 km de l’université. Comme Astérix initialement retenu n’était pas disponible en VO sous-titrée en vietnamien, il a fallu choisir un autre film. Phuong Lan m’a demandé de sélectionner des films sur la liste des films possibles. J’en ai retenu 5 et c’est Le film de Guillaume Gallienne qui a été sélectionné pour ce vendredi 1er novembre.
Rendez-vous à 9 h sur place avait été donné aux étudiant.e.s pour visiter la médiathèque. Beaucoup d’étudiant.e.s non Hanoïen.ne.s ne sont jamais allé.e.s au centre-ville. Et beaucoup n’ont jamais vu un film français, sauf Le Petit Nicolas. C’était donc un évènement à plusieurs titres !
J’ai rejoint l’Espace pour 10h en compagnie de Thu Ha. Une heure de taxi dans la circulation, encore plus folle que d’habitude à cause de la pluie. On s’installe, la salle se remplit mais des étudiant.e.s manquent à l’appel. Je découvre avec plaisir que l’Espace a dû effectuer des travaux d’acoustique car le son est bien meilleur que les autres années.
La surprise était totale car les étudiant.e.s ne savaient pas quel film ils allaient voir. Nous les avions cependant sensibilisés en leur envoyant une fiche comportant 10 questions sur le titre du film, le nom du personnage principal, de l’acteur qui l’interprète, de « l’actrice » qui interprète la mère… Grande attention pendant la projection, des rires et des réactions aux bons moments. Des sourires lorsque la lumière revient et pas de précipitation pour sortir. De bons signes.
Les professeures projettent de déjeuner ensemble. Thu Ha ne peut rester car elle a cours à 13h30. Quelques photos sur les marches de la salle. Il pleut toujours très fort et le taxi nous emmène vers un restaurant où l’on sert des spécialités de poulet. Va pour le poulet !
Dans la rue Hué, on se faufile dans un couloir étroit, on monte des escaliers glissants et assez crasseux pour arriver dans un lieu propre mais avec des tables au ras du sol et pas de chaises ! Pas adapté à mes genoux ! Un tabouret fera l’affaire. Le premier plat apporté ? Des pattes de poulet ! Consternation et rires ! Rassure-toi Régine, il y a autre chose !
Anh Tu, Hai, Lien et Phuong Lan croquent dans les pattes de poulet : un régal pour les Vietnamien.ne.s ! Je les aurais goûtées si elles ne m’avaient paru aussi grasses mais les pilons et les ailes étaient délicieuses.
Phuong Lan me demande d’exploiter le film dans les classes, la semaine suivante. Une gageure ! Je passe sur les difficultés matérielles et les écarts entre les classes, plus ou moins bien accompagnées par leur professeure. Analyser un film est une activité nouvelle pour des jeunes filles et jeunes gens habitué.e.s à considérer les films comme un pur divertissement. Grâce aux premières questions, j’ai pu introduire la notion d’autobiographie et préciser le sens du mot comédie.
Pour la question 7 sur le métier du personnage principal, les deux réponses proposées permettent de réfléchir à la structure du film qui fait alterner les séquences au théâtre où le comédien raconte son adolescence jusqu’à la découverte de l’amour pour une fille ; et les séquences avec le jeune
Guillaume, à la maison, en Angleterre, au Maroc… J’introduis les notions de séquence et voix off.
Je termine par ce que nous dit le film, sur la découverte de soi-même face à une mère possessive, sur la tendance sexuelle. Guillaume est-il homo ou hétéro ? Une étudiante dira qu’à la fin du film, Guillaume découvre qu’il est « normal ». Je saisis le mot et fais réfléchir sur ce qu’est la normalité ! Mais je dois beaucoup recourir à l’anglais pour me faire comprendre ou à la traduction en vietnamien par la professeure présente. J’en déduis qu’un nouvel atelier se dessine pour les professeures !
● Les cours en 2ème année sur les dossiers Arts et Ecologie
J’ai observé les cours dans les 4 classes pendant 5 matinées. Les dossiers d’une vingtaine de pages conçus à partir de documents et exercices « empruntés » à cinq ou six manuels existants manquent de cohérence. Les exercices ponctuels, de grammaire ou de vocabulaire, les listes de lexique dominent au détriment des documents qui permettraient de les mettre en situation et de leur donner du sens. Des documents manquent de pertinence. Des fautes de langue parsèment les dossiers. L’acquisition de méthodes est négligée.
► Dans le dossier Arts par exemple, plusieurs documents proposés pour analyser une image ne donnent pas les mêmes consignes.
Un exercice tiré du Cahier d’exercices d’Alter Ego 3+, lui-même « emprunté » à un blog que j’ai retrouvé sur Internet, pose problème. Les « auteures » concernées méconnaissent l’art de M.C. Escher sinon elles n’auraient pas parlé du réalisme du dessin.
La lithographie d’Escher, Trois mondes, datée de 1955, présente un paysage faussement réaliste : certes on peut reconnaître des feuilles d’érable mais le poisson avec ses yeux et ses poils bizarres, les arbres qui semblent à l’envers compte tenu du cadrage sont étranges. Le paysage est figuratif certes mais surréaliste : l’esthétique revendiquée par M.C.Escher.
Le rapprochement avec la lithographie intitulée Profondeur est révélatrice du surréalisme d’Escher.
► Un moment de plaisir pédagogique
Une jeune professeure – assidue à mes séminaires depuis plusieurs années – mène avec brio la séance sur l’analyse de l’image en s’appuyant sur ma fiche « analyse de l’image » et des documents iconographiques qu’elle a sélectionnés. Elle fait noter les termes spécifiques en distinguant ceux qui nomment la technique, le support et le genre. La classe est attentive et réactive.
Mais est-il prévu de retravailler sur ce thème au 2ème semestre car les acquis seront forcément maigres au terme d’une semaine de cours ? D’autant que les images envahissant le monde moderne, il serait utile d’apprendre à analyser des affiches publicitaires pour comprendre les intentions de ceux qui les financent.
► Pour « ouvrir » le dossier Ecologie, je propose deux textes de Maxime Le Forestier et Charles
Aznavour, dans deux classes. On regarde la vidéo puis on passe à l’exploitation du texte.
Comme un arbre dans la ville se prête à la recherche des termes qui relèvent de deux champs lexicaux opposés, celui de la ville et du béton, et celui de la forêt et de la nature. On prend les surligneurs et ça marche. On observe les temps qui suggèrent le destin de l’arbre, de la naissance à la mort. On note le terme personnification. On lit le texte, on le relit jusqu’à la strophe 4 et la professeure de la classe prendra le relais le lendemain.
La Terre meurt, une chanson peu connue du grand Charles, est un terrain de révision épatant pour le
vocabulaire présenté ce jour-là : poubelles, nucléaire, déchet, plastique, couche d’ozone… Et les images qui illustrent la vidéo ont de quoi faire réfléchir.
● Ateliers et séminaires
Les matinées étant réservées à mes interventions et des observations dans les classes, je travaille avec les professeures quatre après-midi par semaine de 13h30 à 16h.
► Les ateliers du lundi sur l’expression écrite
Ils sont fréquentés régulièrement par les 4 mêmes professeures qui souhaitent approfondir leur maîtrise de la conception d’un texte argumentatif. Nous corrigeons des travaux d’étudiant.e.s en nous attachant surtout au contenu et à sa structure. J’aide les professeures à trouver de meilleures formulations.
La semaine dernière, je me suis servie d’un édito rédigé par Jean-Claude comme « modèle » d’essai. Le sujet en effet s’y prêtait puisqu’il s’intitulait « l’art peut-il refaire le monde ? » Cette question lui avait été suggérée par les rencontres philosophiques d’Uriage, qui se sont tenues du 11 au 13 octobre. J’ai découvert avec amusement qu’Uriage était connu – ou connue – des profs …à cause des produits pour les soins de la peau !
► Le mardi après-midi, j’accompagne une doctorante dans la composition et l’analyse de son corpus sur la cohérence des textes argumentatifs. Hai est en cotutelle avec une « promotrice » à Louvain-la-Neuve et un directeur de thèse à l’université de Hanoi.
Elle a été Préfassienne en 2007 et vient d’avoir 33 ans. Elle est mère d’un petit garçon de bientôt un an et doit jongler entre sa famille, les cours qu’elle donne au Département et sa thèse.
► Les ateliers du mercredi sur la lecture expressive
Depuis le 22 octobre, je travaille avec un groupe de 6 à 9 professeures sur la diction des textes. Elles n’ont pas eu l’occasion de s’exercer lors de leur cursus et souhaitent pouvoir guider leurs étudiant.e.s. Nous commençons avec les textes travaillés dans leurs classes en distinguant les poèmes qui relèvent de la versification « classique » et ceux du vingtième siècle qui s’affranchissent des règles.
Au second atelier, je sensibilise les participantes au vocabulaire de base : types de strophes, de vers et de rimes, l’enjambement, l’assonance et l’allitération, la diérèse ; et les fameuses syllabes dites muettes qui ne le sont pas en poésie.
Pour mardi dernier, je leur avais envoyé deux textes à déchiffrer : Quand vous serez bien vieille… de Ronsard et Assis sur un fagot de Saint-Amant. Découverte du sonnet, de la disposition des rimes, recherche de la qualité des rimes et surtout lecture expressive. On travaille en s’amusant ! L’idéal !
► Séminaires « d’ouverture » du jeudi après-midi
Comme convenu, le plat de résistance était aux « saveurs » des réformes. Les professeures sont rompues à l’utilisation de Powerpoint mais certaines en abusent en inscrivant trop de texte sur leurs diapos. Contrairement aux autres années, nous concevons l’exposé comme un moment de discussion et n’hésitons pas à demander éclaircissement ou à poser des questions sans attendre la fin. La participation est meilleure ainsi que la compréhension.
Ngoc Lan a présenté Parcoursup et terminé son exposé par un dessin de Plantu très suggestif.
Canh Linh, Bich et Lien ont traité la question du budget des universités et des frais d’inscription des étudiant.e.s – français.e.s, étranger.e.s hors UE ou non. Elles ont mis en évidence les conséquences négatives sur les conditions de travail des enseignant.e.s et des étudiant.e.s.
Nous étions en pleine actualité puisque le Conseil constitutionnel venait de rendre publique une décision entérinant le principe de gratuité à l’université…tout en indiquant que les droits d’inscription universitaires devaient rester « modiques ». Cherchez l’erreur !
Anh Tu s’est plongée dans la réforme du bac et du lycée et pointé les contradictions entre la langue de bois ministérielle et les effets sur le terrain. Elle a terminé son exposé par la projection de deux courtes vidéos : celle du ministère pour « vendre » sa réforme et un reportage auprès d’élèves, de parents et de professeur.e.s. Eclairant !
Pour ce séminaire, l’effectif est de 9 avec chaque fois 2 ou 3 excusées, soit pour motif familial, soit à cause d’une réunion intempestive. J’apprécie l’engagement de ces jeunes femmes qui expriment ainsi leur curiosité et leur désir de préciser et d’élargir leurs connaissances, leur culture.
● Cérémonie de remise des bourses par l’Aafv
Mercredi 6 novembre, j’étais invitée à la cérémonie de remise des prix et bourses attribués par nos ami.e.s de l’AAFV du Val-de-Marne, Nicole et Raymond Trampoglieri.
Les « honorables » invité.e.s sont présenté.e.s par Thuy Linh, une de nos brillantes étudiantes de 4ème année qui a remporté un 1er prix au concours Plaisir de dire en 2017 avec Je suis comme je suis de Prévert. (Ci-dessous)
Elle est très à l’aise avec le français qu’elle pratique depuis de longues années, contrairement à la majorité de nos étudiant.e.s. Le Vice – Recteur s’exprime en français, son texte étant projeté en vietnamien pour les étudiant.e.s présent.e.s dans l’amphithéâtre Vu Dinh Lien.
Lucile Bruand, attachée de coopération éducative, prend brièvement la parole.
C’est le moment pour Nicole de de rappeler les objectifs de l’association dont elle est présidente puis de remettre les prix.
D’abord pour le concours Visions de Dong Da, un arrondissement de Hanoi qui inclut le Temple de la Littérature. Les lauréates reçoivent prix et diplômes.
Une vidéo exprime les remerciements des boursier.e.s des années antérieures. Puis Nicole remet les 14 bourses aux étudiant.e.s choisi.e.s et aux 4 clubs du Département : théâtre, tourisme, musique et français.
● Sorties de fin de semaine
Comme un reportage est en ligne sur le site, je me contente de mentionner la visite au musée effectuée en compagnie de deux amis.
J’y étais déjà allée plusieurs fois mais jamais avec des Vietnamien.ne.s. ce qui permet des confrontations culturelles intéressantes.
► En ville et au cinéma avec Thu Ha et Yen
Pour y faire quelques achats dans le vieux quartier. Je retourne au magasin Nice Silk de la rue Hang Gai où la vendeuse me reconnaît. Elle me dit même qu’une de mes amies est venue la semaine précédente. C’est Joëlle en effet ! Je continue par Hang Bac où je passe devant l’hôtel où j’ai séjourné en 2012 et en 2014 avec mes petits-fils.
Attention ! Circulation intense et trottoirs encombrés !
Le magasin auquel je pensais a fermé ses portes. Heureusement, je trouve ce que je cherchais à Hang Bé. Il fait chaud, nous faisons une halte au bord du lac où l’air est plus frais.
Nous nous dirigeons vers l’Espace où nous allons voir le film de Lucas Belvaux, Pas son genre. Nous sommes en avance et Yen et son ami Vinh, avec qui nous avions rendez-vous, arrivent in extremis. C’est la troisième fois que je vois ce film avec Emilie Dequenne et Loïc Corbery. Clément, professeur de philosophie, essayiste et Parisien débarque à Arras pour y enseigner la philosophie. Il est attiré par
Jennifer, coiffeuse. Une relation s’engage. Pas simple, tant les cultures sont décalées. Thu Ha était si déçue que le film ne se termine pas bien !
Nous sommes ensuite allés manger un bun quelque chose, je ne sais plus … c’est comme un pho mais ce n’est pas un pho. C’est très bon !
Retour en taxi avec Thu Ha. Une très bonne journée.
► Déjeuner chez les parents de Hai
Je suis heureuse de constater que Tinh – une ancienne collègue – marche mieux que l’an passé. Son mari Viet est toujours aussi accueillant et aussi déçu de ne pouvoir me parler en français.
La famille s’est agrandie depuis le mariage de Hai et la naissance du bébé qui pleure en me voyant ! Mais a fini par retrouver le sourire !
► Déjeuner chez Thuy et Tuan d’Asiaplus
Comme de nombreuses collègues, ils habitent le quartier de My Dinh qui a poussé ses tours depuis treize ans. La proximité avec l’université de langues permet de s’y rendre pour le déjeuner et de revenir pour animer le séminaire. Et entre temps de se régaler avec les nems, les rouleaux de printemps, le poisson et une délicieuse salade de poulet. Mimi est devenu un beau gaillard de quinze ans !
► Déjeuner chez Bich, à l’invitation d’elle-même et son amie Ngoc Lan
Elles ont convié une douzaine de femmes pour fêter le diplôme de doctorat qu’elles viennent de recevoir lors d’une cérémonie organisée à l’université. Ngoc Lan et Bich entourent les messieurs au chapeau rouge. Nous avons trinqué en pensant à tous les efforts auxquels elles ont dû consentir. Mener de front le travail de professeure, les responsabilités familiales – elles sont mères de deux garçons – et la thèse, cela exige du courage !