Monique Truong

Monique Truong, une viet-kieu* vivant aux Etats-Unis, née en 1968

* Les viet kieu sont les Vietnamiens de la diaspora, majoritairement constituée des anciens boat people et de leurs descendants nés hors du Vietnam.

Monique Truong

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Comme Kim Thuy, Monique Truong est née en 1968 à Saigon, peu après l’offensive du Têt.
Toutes deux ont quitté le Vietnam très jeunes, la première pour le Canada la seconde pour les Etats-Unis.
A six ans, en 1974, Monique Truong part pour les Etats-Unis avec sa mère. Son père, cadre d’une entreprise internationale, les rejoindra après la chute de Saigon en 1975.
La famille vit quelque temps dans un camp de réfugiés en Californie avant de s’installer en Caroline du Nord pour quatre ans, puis en Ohio et enfin définitivement à Houston au Texas.
Les goûts de la jeune fille l’orientent vers l’écriture mais elle suit des études de droit à Yale et Columbia dans le but de subvenir à ses besoins.
Diplômée, elle trouve du travail comme juriste dans une firme new-yorkaise où elle s’ennuie rapidement. C’est lors d’une lecture poétique de Barbara Tran (un nom bien vietnamien) qu’elle trouve l’énergie de se tourner sérieusement vers la littérature.
Elle collabore avec Barbara Tran – co-fondatrice de l’Atelier d’écriture asiatique et américain (AAWW) – pour une anthologie publiée en 1998 : Watermark (Poésie et Prose vietnamiennes et américaines).
Jongler entre le cabinet d’avocats et l’écriture n’est pas facile. Elle commence à écrire son premier roman, prend deux mois de congé, obtient une bourse et publie le Livre du sel, en 2003 à l’âge de 35 ans.
Elle dit avoir eu l’idée de ce livre dès le collège après avoir acheté le Livre de cuisine d’Alice B. Toklas (1954) pour y découvrir sa recette du célèbre hachich brownie. Monique Truong est intriguée d’apprendre que Toklas et Stein avaient eu deux Indochinois comme cuisinier lors de leur séjour en France.
Le livre connaît un grand succès de librairie et reçoit de nombreux prix.
Dès lors Monique Truong se consacre à la littérature. Son second roman, Amer en bouche (2010), est largement autobiographique : elle y évoque sa jeunesse difficile en Caroline du Nord, le nouvel environnement, la nouvelle langue, la nouvelle culture.
Elle écrit pour des revues en ligne, est membre de plusieurs cercles d’écrivains, a obtenu plusieurs résidences d’artiste.

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