Séjour de Ngoc Lan avec Préfasse 3/3 – 2017
Ngoc Lan à Grenoble
Du 11 au 24 juin 2017
Après les séjours en centre-ville et à la campagne, me voilà dans une région montagneuse. Pour rejoindre Grenoble, Régine et Jean Claude m’ont donné rendez-vous avec à Lyon, dans la ville considérée comme le berceau du 7ème art grâce aux inventions des frères Lumière. Il y avait un festival de film à l’Institut Lumière. Et même si j’ai raté les films, j’ai eu la chance de voir le « hangar du premier film » et la projection de la « Sortie des usines » dans la rue Saint-Victor, aujourd’hui renommée la rue du Premier film.
Le lendemain matin, avant d’aller chercher Huong à la gare, nous sommes passées devant la maison – datant du 18e siècle – du révolutionnaire Antoine Barnave qui est occupée par la bibliothèque municipale. Elle possède un grand jardin et la façade avec un trompe-l’œil sympa.
L’après-midi, avec Régine et Hương, nous avons commencé la visite de la ville Grenoble au jardin de sculptures, qui est installé dans le parc Albert-Michallon, près du musée de Grenoble. Ensuite, nous nous sommes baladées vers la cathédrale romane Notre-Dame de Grenoble. Surprise, cette église ne ressemble pas du tout aux autres cathédrales que j’ai vues : elle est moins grandiose et sophistiquée. En fait, c’était deux églises jumelles en côte à côte qui sont construites à deux reprises en style roman et aussi en style gothique. Mais en entrant, c’est vrai qu’une église est non seulement une espace dédié aux prières, mais aussi aux espaces d’art et de culture. Régine, qui est toujours une formatrice avouée, nous a fourni les informations intéressantes concernant l’histoire de la ville, de l’architecture et de l’art. Nous y avons trouvé des vitraux qui représentent la scène de rencontre entre Hugues, l’évêque de Grenoble et Saint Bruno, ce qui nous donne envie de visiter le Monastère des moines chartreux après.
Le 13 juin, nous avons continué notre visite de Grenoble. En se baladant dans la vieille ville de Grenoble, il y pas mal de choses à voir, mais il faut être observateur : les portes d’entrée de certains immeubles anciens, les murs des façades ont des têtes au-dessus des fenêtres. Nous sommes aussi entrées dans la cour du lycée Champollion, ou nous avons vu la statue de l’égyptologue qui fut le premier à déchiffrer les hiéroglyphes.
Notre prochaine destination était la place Victor Hugo. On peut y admirer la statue d’Hector Berlioz et surtout les beaux immeubles à l’esthétique « haussmannienne » qui bordent la place. Des immeubles de quatre étages avec de magnifiques balcons et au rez-de-chaussée des commerces… Tout proche de la place Victor Hugo, nous avons découvert l’église Saint Louis construite en 1699.
Le 14 était une journée cuisine, nous sommes restées à la maison pour préparer un dîner vietnamien (nems et salade vermicelle) pour les amis préfassiens. J’ai eu l’occasion de rencontrer les amis bien aimables : Patrick et Michèle, Rosita, Marie-France et Maurice, Gilbert, Annie. J’ai goûté le vin de noix et de pêche de Patrick et les gâteaux français apportés par nos invités… Ils étaient vraiment délicieux, nous étions tous et toutes contents et nous avons discuté jusqu’à une heure du matin.
Nous avons réservé l’après-midi du 15 pour aller voir le musée de Grenoble qui organisait l’exposition temporaire de Fantin-Latour. Suivant un plan chronologique, l’exposition commence par les œuvres de jeunesse de l’artiste, en particulier les autoportraits, ses fascinants portraits de ses entourages, ses plus fameux portraits de groupe, ses admirables séries de natures mortes et enfin, les œuvres dites « d’imagination » souvent liées à la musique et d’une sensualité qui occupent une part croissante dans sa carrière.
Le temps qui reste, nous avons fait le parcours des collections permanentes du musée. Il commence par les origines de la peinture occidentale, au XIIIe au XVIe siècle, puis la collection de la période de la Renaissance artistique dont nous avons remarqué les quatre peintures de Francisco de Zurbarán, L’Annonciation, L’Adoration des bergers, L’adoration des Mages et La Circoncision.
A la fermeture du musée, nous sommes rentrés pour le dîner avec nos invités Daniel et Jeannie, Michèle, Georges. On a passé un bon moment ensemble.
Le lendemain, le 16, nous sommes partis à la découverte du monastère des moines chartreux. (La ville Grenoble est entourée par trois massifs montagneux, la Chartreuse, Belledonne et le Vercors). Le monastère a été fondé par saint Bruno et ses six compagnons, à la fin du XIe siècle. Jusqu’à nos temps, c’est un des plus fermés au monde. Les moines y mènent une vie dévolue à la prière et à la contemplation, dans un silence et une solitude radicale. La visite du musée nous permet de mieux comprendre la vocation des moines, le quotidien et les activités d’un moine chartreux. C’est difficile d’imaginer une telle vie de solitude, mais un chartreux dit avec joie qu’il «ne voit pas le temps passer».
Le 17 juin, suite à la visite de la veille, nous sommes allés à la visite des Caves et de la Distillerie de la liqueur de Chartreuse. Avec un guide sympa et qui connaît bien son sujet, nous avons découvert l’origine de la fabrication secrète de la Chartreuse (verte, jaune ou VEP), à l’intérieur de la plus longue cave à liqueur du monde avec des foudres (tonneaux de grande capacité) de chêne énormes. Après, c’était une visite libre d’une exposition avec des films sur l’histoire du manuscrit révélant la formule d’un Élixir de Longue Vie à l’origine de la Chartreuse, et c’était enrichissant pour moi, car l’histoire de cet Élixir est insérée dans l’histoire de la France. J’ai appris que la fabrication de la Chartreuse est toujours préparée par deux moines dont eux seuls détiennent la recette à base de 130 plantes, que personne n’a encore réussi à identifier précisément!
Nous avons passé un bon après-midi à Vizille, un petit village près de Grenoble. Le Château de Vizille abrite le Musée de la Révolution française qui évoque cette période à travers une riche collection des objets, meubles, sculptures et tableaux. J’y ai révisé un peu l’histoire de France et appris que la Révolution avait germé en ce lieu. L’entrée est gratuite et il y a énormément de salles intéressantes à voir. J’ai regretté de ne pas avoir assez de temps pour tout admirer. Pour finir cette belle visite, nous avons passé une demi-heure dans son parc magnifique planté de nombreux arbres majestueux.
Le dimanche 18, Régine et Jean Claude avaient programmé pour Huong et moi une journée de pique-nique en pleine nature. Le long du chemin, nous avons vu des noyeraies, des grandes étendues vallonnées et de grandes fermes. La route pour monter dans le Vercors passant par Pont-en-Royans, nous avons pris le temps de nous arrêter dans ce magnifique village qui est reconnu comme l’un des bourgs les plus curieux en Dauphiné avec ses maisons suspendues. L’eau de la rivière était transparente. J’étais surprise par le charme de ses maisons suspendues aux façades colorées qui surplombent la rivière de la Bourne.
Après avoir traversé les gorges dans le Massif du Vercors, nous sommes arrivés à la Grotte de Choranche. C’était une grande surprise d’admirer cette immense cave rocheuse creusée par l’eau et l’érosion des rivières souterraines. Dans la grotte, il fait bien frais. J’ai tout de suite remarqué des stalagmites de toute sorte et de toute hauteur, avec des motifs variés, débutant du sol et grimpant vers le plafond. Mais ce qui m’a surtout impressionnée, c’étaient des « stalactites fistuleuses » : des milliers de véritables pailles de calcite blanche formées au plafond qui sont fines comme des gouttes d’eau et pouvant atteindre 3m de long. Cette grotte a également la particularité d’abriter un petit animal préhistorique blanc et sans yeux: le protée. Cet animal vraiment étonnant, capable de se métamorphoser en Dragon dans la mythologie grecque, est l’une des espèces les plus anciennes du monde. La visite se terminait par un spectacle son et lumière dans une salle de la Cathédrale, comme un ballet de couleurs et de son sur les pierres. Il nous faut quand même gravir 105 marches pour nous rendre dans cette salle.
Avant de retourner chez Régine, nous sommes passés par le village Villard-de-Lans pour prendre un verre. C’est là que j’ai vu des maisons à toit de lauzes en « escalier » ou » saut de moineaux ». Il y avait plein de touristes bien que ce ne soit pas la haute saison. Cet endroit me donne beaucoup d’envie d’y retourner en hiver pour pouvoir admirer les montagnes blanches de neige.
Le mardi, nous sommes partis assez tôt le matin pour la ville d’Annecy. C’est une très jolie ville qui se situe entre lac et montagnes, à deux heures de voiture de Grenoble. On l’appelle la Venise des Alpes, car il y a des canaux qui traversent la ville et qui se déversent dans un lac énorme. À côté de l’Hôtel de Ville et juste derrière les Jardins de l’Europe nous avons pris un bateau pour faire le tour du lac. Son circuit d’une heure nous permet de profiter d’une croisière formidable en observant les montagnes, les villages et les monuments du bord du lac d’Annecy. Les couleurs de l’eau, des montagnes et du ciel qui se mêlent étaient splendides.
Des restaurants et des magasins longent la rivière du Thiou. Nous avons goûté les poissons du lac dans un restaurant de cuisine française, c’était excellent! Après le repas, il est donc très agréable de se promener dans les rues et ruelles pavées, sous les arcades, typiques de l’influence architecturale italienne.
Enfin, voici quelques images de la fête de la musique à Grenoble le 21 juin. Tout le centre-ville était en fête avec des bandes musicales de jeunes et pas jeunes qui chantaient, jouaient de la musique de toute sorte. On était submergé dans une ambiance gaie et très animée.
Et voici la vue panoramique de Grenoble du musée Dauphinois- l’ancien couvent de Sainte-Marie d’en-Haut, d’où nous pouvons voir les 3 tours célèbres.
Et voilà, mon séjour dans le Rhône-Alpes est la dernière destination de mon tour de France. Pour résumer, ce n’était pas un simple voyage pour moi, il a aussi été l’occasion de passer d’excellents moments, je me suis réellement bien amusée. Ces trois semaines ont été une très belle expérience et un enrichissement culturel pour moi. Ce voyage m’a laissé beaucoup d’impressions et me permet d’en apprendre un peu plus sur la diversité des paysages et le mode de vie des Français.
J’ai adoré le fait d’être accueilli, aussi bien, par des amis préfassiens dont j’ai fait la connaissance.
Vraiment un grand merci pour Préfasse pour tout ce que vous avez fait. Je souhaite aussi à tous ceux qui veulent, de pouvoir y aller un jour et de découvrir la France !